Placé en procédure de sauvegarde accélérée en juillet dernier, en raison de difficultés financières persistantes, Atos s’apprêterait à nommer un nouveau directeur général d’ici la fin de l’année 2024. Son favori à ce poste serait Thierry Delaporte. En cas de confirmation, l’ancien patron de Wipro prendrait la relève de Jean-Pierre Mustier, qui assurait l’intérim de Paul Saleh parti cet été.
Après une période estivale mouvementée marqué par un placement en procédure de sauvegarde et des changements à sa tête, Atos s’apprête à tourner une nouvelle page de sa vie. Le groupe informatique français veut nommer un nouveau directeur général d’ici la fin de l’année 2024.
Atos voit en Thierry Delaporte le favori pour le poste de DG
Et plusieurs noms circulent pour prendre la direction de l’entreprise. Parmi lesquels celui de Dominique Cerutti, ancien PDG d’Altran. On parlait déjà de lui au moment de la prise de contrôle – temporaire –d’Atos par le consortium Onepoint de David Layani. Mais le favori au poste de directeur général serait Thierry Delaporte, même si rien n’assure une nomination prochaine.
Thierry Delaporte, 57 ans, est l’ancien patron de Wipro, une société indienne spécialisée dans les services de technologie de l’information, de conseil et de gestion des processus d’entreprise. Avant de rejoindre ce groupe de services informatiques, il a occupé divers postes de direction au sein de Capgemini, notamment celui de directeur des opérations et de membre du conseil exécutif.
Jean-Pierre Mustier assume l’intérim de DG depuis juillet
Titulaire d’une licence en économie et finance de Sciences Po Paris et d’une maîtrise de droit de l’Université de la Sorbonne, Thierry Delaporte est le cofondateur de Life Project 4 Youth, une organisation à but non lucratif qui se consacre à l’intégration professionnelle et sociale de jeunes adultes vivant dans l’extrême pauvreté. Cette initiative témoigne de son attachement à la promotion des changements riches de sens.
Thierry Delaporte prendra le relais de Jean-Pierre Mustier, président du conseil d’administration, nommé au poste de directeur général du groupe en juillet dernier, après le départ de l’Américain Paul Saleh, en place depuis janvier 2024. M. Mustier cumulait les deux fonctions, en attendant le recrutement d’un nouveau patron. Ce qui devrait être fait d’ici la fin d’année.
Atos finalement sauvé par ses créanciers obligataires
Au moment où Paul Saleh prenait fonction, Atos était en difficultés financières depuis plusieurs mois. Placé sous procédure de sauvegarde, le fleuron français de l’informatique croulait sous le poids d’une dette colossale de 4 milliards d’euros. Pour se sauver, il avait entrepris des négociations pour la cession de certaines de ses activités. En avril, il a annoncé un plan de restructuration sous l’œil vigilant de l’Etat, qui se soucie de garder les segments stratégiques.
En mai, Atos a reçu deux offres de restructuration, l’une du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et l’autre du conglomérat Onepoint. Choisi, ce dernier consortium s’est finalement retiré fin juin, arguant que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord. Dans la foulée, les créanciers obligataires et les banques du groupe ont proposé de le sauver eux-mêmes. Notons qu’Atos était en charge de la cybersécurité des JO de Paris 2024.