Le scandale Lactalis

Six mois après avoir été sous le feu des projecteurs, Lactalis, premier groupe transformateur fromager mondial, fait à nouveau parler de lui. En effet, Emmanuel Besnier, PDG du groupe, était convoqué devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des laits pour bébés contaminés. 

Bébés contaminés

Tout commence en septembre dernier, lorsque 20 nourrissons tombent simultanément malades. Tous ont consommé du lait premier âge Lactalis, fabriqué dans l’usine de Craon en Mayenne. En août dernier, Lactalis a pourtant effectué des contrôles dans cette usine, qui ont révélé la présence de salmonelle. Mais ces contrôles ne sont pas rendus publics, il faut attendre le 2 décembre pour que 12 lots de lait infantile soient retirés du marché, à la demande du ministère de la Santé. Dans les jours qui suivent, cinq bébés sont à leur tour contaminés.

« Il ne s’agit absolument pas d’une fraude. Nous n’avions pas connaissance de présence de salmonelle dans nos produits », a déclaré Emmanuel Besnier lors de sa comparution devant la commission d’enquête parlementaire.

Une rencontre tendue

Alors que le PDG du groupe laitier était attendu par les parlementaires, il n’est rien de dire qu’il n’a pas été épargné. Richard Ramos, député MoDem du Loiret, s’est violemment emporté et n’a pas fait dans la délicatesse. « Je ne peux pas vous laisser nous faire croire que vous avez de la compassion pour les victimes alors que vous ne les avez pas reçues. N’importe quel chef d’entreprise aurait été voir les victimes » a-t-il clamé. « Ce qui est insupportable également, ce sont ces notes faites par des juristes et des communicants, qui ne répondent quasiment pas aux questions directes du rapporteur et du président. Droit dans les yeux, dites-nous, pas froidement, mais en tant qu’humain, dites-nous les réponses », a-t-il martelé.

Face à ses accusations, le Emmanuel Besnier a déclaré : « je renouvelle mes excuses auprès des familles des bébés malades, de celles qui se sont inquiétées. Nous avons failli à notre mission, nous n’aurons jamais assez de mots pour nous excuser ».

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