L'homme d'affaires français Michel Ohayon.

Justice : Michel Ohayon peut sauver ses hôtels de luxe

Michel Ohayon peut respirer un bon coup. Le tribunal de commerce de Bordeaux a validé lundi le plan de redressement de ses trois hôtels de luxe, malgré l’opposition de son principal créancier, la Bank of China. Les établissements concernés sont détenus par sa holding, la Financière immobilière bordelaise (FIB).

Un sursis pour l’empire hôtelier de Michel Ohayon. Le tribunal de commerce de Bordeaux a validé lundi le plan de redressement de ses trois hôtels de luxe, en dépit de l’opposition du principal créancier, la Bank of China.

Les hôtels de Michel Ohayon valorisés à plus de 500 millions d’euros

Les hôtels en question sont le Grand Hôtel de Bordeaux, le Sheraton de Roissy-Charles-de-Gaulle et le Trianon Palace de Versailles. Ces établissements, dont les murs sont valorisés à plus de 500 millions d’euros au total, appartiennent à la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de l’homme d’affaires français. Mais, ils sont gérés par des tiers, dont Sheraton, Waldorf Astoria et InterContinental.

Des prêts contractés auprès de Bank of China

Pour financer le développement de ses hôtels, Michel Ohayon a contracté trois emprunts, entre 2014 et 2017, auprès de la Bank of China pour un montant total de 201 millions d’euros. Ces souscriptions incluaient des échéances de remboursement échelonnées entre novembre 2020 et janvier 2022. Mais sa holding,  la Financière immobilière bordelaise (FIB), n’a pas pu respecter ses engagements.

Michel Ohayon a cédé des enseignes commerciales

La FIB elle-même a été placée en redressement judiciaire. Elle rencontrait d’importantes difficultés financières dues à la crise sanitaire, qui a pesé sur ses revenus immobiliers. Ceux-ci provenaient des hôtels, des enseignes commerciales aujourd’hui cédées (Camaïeu, Go Sport et Gap) et d’une vingtaine de magasins Galeries Lafayette, placés en procédure de sauvegarde.

Le plan de continuation d’activité accepté par le tribunal de commerce

Face au défaut de paiement, Michel Ohayon a présenté un plan de continuation d’activité, que la Bank of China a rejeté. L’établissement chinois a plutôt réclamé une liquidation et une cession des hôtels afin d’être remboursé. Mais le tribunal de commerce de Bordeaux a accepté ce plan. Il le juge désormais viable économiquement, après quelques modifications apportées à sa demande. Le tribunal y voit des garanties suffisantes pour l’épuration du passif sur les quatre ans fixés.

Les Galeries Lafayette plus conciliantes que la Bank of China

Contrairement à la Bank of China, les Galeries Lafayette, principaux créanciers des enseignes commerciales de Michel Ohayon, ont été plus conciliantes. Le 29 février dernier, elles ont accepté le plan de continuation du milliardaire à travers sa structure Hermione People & Brands. S’appuyant sur ce soutien inespéré, le tribunal de commerce de Bordeaux a renvoyé sa décision au 20 mars prochain.

Michel Ohayon dans une tempête judiciaire

Non satisfaite de la décision de la justice française, la Bank of China prévoit de faire appel. Quant à la holding FIB, elle reste en redressement judiciaire. Elle a également vu sa période d’observation prolongée pour la deuxième fois par le tribunal de commerce, pour une durée de six mois. Notons qu’en début février, le bureau et le domicile parisien de Michel Ohayon ont fait l’objet de perquisitions par la Junalco dans le cadre d’une instruction judiciaire pour « escroquerie en bande organisée et blanchiment aggravé ».

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