Peter Altmeier, le ministre de l’Économie allemand, vient d’annoncer vouloir que son pays devienne « numéro 1 mondial » de l’hydrogène. Pour tenir cette promesse, il évoque un investissement de neuf milliards d’euros pour développer de nouveau vecteur énergétique prometteur. D’un point de vue budgétaire, ce montant est 90 fois supérieur à celui du plan Hulot en France.
L’hydrogène, le prochain levier de la transition climatique ?
L’investissement dans l’hydrogène est resté plutôt discret au cours des dernières années, mais depuis quelque temps, de plus en plus de pays se tournent vers ce vecteur énergétique alternatif à l’électricité. En 2018, Emmanuel Macron, à la suite du plan Hulot, promet d’investir quelque 100 millions d’euros pour essayer de développer cet aspect de l’énergie. Cette somme était loin d’être dérisoire pour l’époque, mais depuis aujourd’hui, elle fait pâle figure à côté des promesses de nos voisins d’outre-Rhin.
En effet, Peter Altmeier a promis un investissement de 9 milliards d’euros dans le secteur de l’hydrogène. Ainsi, avec ce montant 90 fois supérieur à celui promis par la France, l’Allemagne souhaite investir massivement dans l’hydrogène, à raison de sept milliards destinés aux industries locales et deux milliards pour les partenariats internationaux.
À travers ce virage en faveur de l’hydrogène, l’Allemagne espère atteindre ses objectifs climatiques à l’échelle Européenne et poursuivre sa décarbonisation. Pour rappel, l’Allemagne tire encore une partie de son énergie des centrales à charbon. L’objectif pour l’Allemagne étant de devenir le numéro un mondial de l’hydrogène vert tout en accompagnant la transition énergétique du pays et des entreprises.
En termes de chiffre sur la production énergétique, l’Allemagne espère augmenter la production du pays à près de 5 cinq gigawatts d’ici 2030, puis dix gigawatts d’ici à 2040. Ce plan d’action fait suite à l’annonce de Berlin de la semaine dernière, où le pays avait annoncé un plan massif de 130 milliards d’euros pour relancer l’économie à la suite de la crise du coronavirus.