D’après le conseil scientifique, au regard de la situation sanitaire actuelle, rien ne semble être en mesure d’empêcher la tenue du second tour des municipales à la fin du mois de juin. Cependant, les élections devront respecter plusieurs mesures sanitaires strictes en plus de celles prévues par le plan de déconfinement pour éviter un pic de contaminations. En effet, les papiers de vote, les isoloirs et les urnes sont d’excellents endroits où le virus pourrait se propager, mais pas seulement…
Couper le problème du second tour des municipales en deux phases
Le conseil scientifique a rendu son jugement dans la soirée de lundi. Selon eux, le second tour doit être perçu comme un problème en deux parties. En premier, il faudra gérer la campagne des candidats qui se tient avant le second tour. Ici, il faudra privilégier les visioconférences et toutes les actions en ligne. En effet, les rassemblements ne sont pas possibles et limitent donc les possibilités. De la même manière, tous les candidats qui souhaiteront se déplacer devront eux, porter un masque en permanence dans l’espace public.
Ensuite, concernant le dépouillement, le conseil scientifique a fortement mis en garde quant à la situation des personnes âgées. En effet, ils ont préconisé que ces derniers ne tiennent pas les bureaux de vote ni ne participent au dépouillement. Même pour leur permettre de voter, il faudrait mettre en place des plages horaires réservées à ces personnes plus faibles pour leur éviter de multiplier les contacts avec d’autres populations.
Enfin, les votes ont généralement tendance à se dérouler dans des écoles. Ici, le conseil scientifique demande à ce que le lieu soit parfaitement désinfecté avant le retour des élèves. Une mesure qui demande donc une organisation toute particulière pour les mairies et les responsables des lieux d’enseignement. Cependant, le conseil scientifique a tout de même expliqué que toutes ces mesures de prévention restaient encore au conditionnel. En effet, la situation du virus dans le pays peut encore évoluer.
« Il est encore trop tôt pour évaluer le niveau de circulation de SARS COV-2 durant le mois de juin 2020. Les premières estimations ne seront sans doute disponibles que dans quelques semaines. Cette évaluation pourrait alors motiver, selon ses résultats, une nouvelle interruption du processus électoral »