Guillaume De Lavallade veut numériser les métiers « cols bleus »

Dans une tribune, publiée dans la rubrique Opinions des Échos le 3 avril 2019, Guillaume De Lavallade, directeur général de Hub One, groupe spécialisé dans le déploiement de solutions technologiques numériques à destination des entreprises, a déclaré vouloir numériser les métiers « cols bleus ». Ces employés du secteur industriel sont trop souvent oubliés lorsqu’il s’agit de transformation digitale. Une erreur de la part des acteurs du monde industriel qui, rectifiée, pourrait jouer un rôle de levier dans le tissu productif.

Des collaborateurs sous-équipés

À l’heure où la transformation digitale bouleverse les moyens de production pour certaines entreprises du secteur industriel, les métiers de back-office semblent être, pour la majorité, oubliés. Guillaume De Lavallade revient, dans une tribune publiée sur les Échos, sur cette problématique d’intégration des employés dans la démarche de digitalisation.

Les difficultés de déploiement de solutions technologiques numériques, auparavant liées au manque de sensibilisation des employés à l’univers digital et aux infrastructures de l’entreprise, sont aujourd’hui largement surmontables. Le directeur général du groupe Hub One explique, par exemple, que les collaborateurs ont pris l’habitude d’utiliser un smartphone dans leur quotidien. Cette prise en main tranche totalement avec les dispositifs techniques de l’entreprise, qui leur fournit par exemple, dans le secteur de l’aéronautique, des talkies-walkies pour communiquer entre eux.

Là où l’entreprise voit un moyen de contrôle optimisé dans les échanges et la communication entre employés, ces derniers y voient un frein, dû en partie à un retard technologique teinté d’anachronisme. Guillaume De Lavallade précise qu’il « serait pourtant tellement plus simple, et profitable à tous, de mettre à niveau les pratiques professionnelles avec les réalités technologiques de notre époque ».

Une transformation qui promet des gains de productivité

En laissant de côté les métiers de back-office (manutention, logistique, suivi de livraison, opérateurs des lignes de production…) dans le processus de digitalisation, les industries perdent en productivité.

Contrairement à ce que les entreprises pourraient croire, les coûts en formation pour rattraper le retard digital sont très faibles, car les applications utilisées dans l’industrie ont une utilisation similaire à celle des applications utilisées dans la vie quotidienne.

Le directeur général de l’opérateur télécom d’entreprise fait le lien avec le secteur de la préparation de commande, aujourd’hui modernisée par la reconnaissance vocale sous Android. Cette transformation digitale permet d’assister le préparateur. De sorte que le temps de formation est réduit.

Il ajoute que digitaliser cette branche industrielle permettrait de « générer un gain de flexibilité sur les embauches saisonnières et étudiantes à temps partiel, des gains de productivité importants, et de meilleures conditions de travail pour les préparateurs ».

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