La maison-mère du réseau social fait adopter une nouvelle dénomination pour ses salariés. L’initiative est censée refléter la présente trajectoire de l’entreprise rebaptisée il y a peu.
Bienvenu chez les Metamates, ainsi que les employés de Facebook, WhatsApp et Instagram entre autres se font désormais appeler à l’initiative de leur patron Mark Zuckerberg. Ce dernier a annoncé la nouvelle, mardi 15 février sur les réseaux sociaux. Selon le chef d’entreprise, le géant californien a suffisamment évolué depuis sa naissance en 2004 pour que cela se reflète à travers les valeurs qui sous-tendent chaque action de ses acteurs.
Ces derniers devraient donc désormais être guidés par un certain nombre de slogans. Fini les précédentes formules « soyez audacieux » et « concentrez-vous sur l’impact ». Place aux nouvelles dont « Vivre dans le futur », « Construire de géniales choses », « Concentrez-vous sur l’impact à long terme ». Sans oublier le surnom commun à tous, Metamates (traduisible en copain de Meta) en remplacement du désuet Facebookers.
Cap sur le métavers
Et pour cause, le groupe a changé de nom depuis octobre pour s’appeler Meta. Une dénomination en référence au métavers, la nouvelle terre promise du web sur laquelle Zuckerberg et sa suite mobilisent désormais toutes leurs ressources et énergies. Le terme désigne l’univers virtuel parallèle où les hommes seront capables de mener toutes les activités du monde physique actuel grâce à la réalité virtuelle et augmentée notamment.
Le nom Metamates, suggéré de l’avis des responsables de Facebook même par l’universitaire américain et prix Pulitzer en 1980 Douglas Richard Hofstadter, s’inscrit donc dans ce cadre. Par ailleurs, Meta n’innove en rien avec ce terme. Les employés de Google sont appelés Googlers pour ne citer que ce seul cas dans la très fleurissante Silicon Valley.
Interrogations et railleries
Reste que l’annonce du nouveau nom n’a pas suscité de l’enthousiasme chez tous les concernés. De nombreux employés s’en sont ainsi moqués dans des échanges privés consultés par le New York Times (NYT). D’autres ont relevé le côté martial des slogans. D’autres encore se sont interrogés sur tous ces changements récents. « Comment vont-ils changer l’entreprise », s’est demandé un salarié cité par le NYT.
Bien que Zuckerberg soit convaincu de l’avenir de sa firme à travers le métavers, ce dernier reste encore une promesse. Beaucoup étant sceptiques quant à son avènement réel et sa capacité à bouleverser l’usage du web. Sans compter sa mise en place qui nécessite des moyens colossaux, comme a pu le constater l’entreprise au dernier trimestre de l’année écoulée.