Chercheuse en pharmacie ayant auparavant travaillé pour une association de recherche sur le cancer, le profil de Moira Gilchrist est atypique pour une femme qui dirige la communication stratégique et scientifique du leader mondial de l’industrie du tabac, Philip Morris International (PMI). L’Ecossaise assure pourtant que son choix de rejoindre PMI en 2006 a été une évidence dans le contexte de transformation d’une entreprise qui vise à arrêter la commercialisation de cigarettes « d’ici 10 ou 15 ans ».
« Quand j’ai rejoint PMI, l’entreprise était au début de sa transformation, et c’est la meilleure décision professionnelle que j’ai jamais prise. J’étais captivée par la volonté de l’entreprise de se transformer », assure Moira Gilchrist, en référence à la volonté de Philip Morris d’arrêter à moyen-terme la commercialisation de cigarettes. Pour la chercheuse, cette décision avait également une dimension personnelle.
« Je fumais à l’époque. J’avais essayé d’arrêter de nombreuses fois. Je réussissais parfois pendant un certain temps, mais j’appréciais vraiment fumer et je finissais toujours par reprendre. Du coup, je me suis dit que si l’entreprise réussissait, cela pourrait être une solution pour moi et pour les centaines de millions de personnes comme moi à travers le monde », se souvient-elle.
Leader mondial de l’industrie du tabac, le groupe Philip Morris International a officialisé en 2016 son ambition d’arrêter à moyen-terme la commercialisation de cigarettes pour réorienter son modèle économique autour des alternatives moins nocives à la cigarette, à l’image de son dispositif de tabac à chauffer Iqos, qui procure selon PMI des sensations similaires à celles d’une cigarette tout en étant 90% à 95 moins nocif.
Moira Gilchrist, qui a longtemps travaillé au département de recherche & développement de PMI, se félicite de l’engagement du groupe pour le développement de produits et de technologies innovantes visant à accompagner les fumeurs souhaitant arrêter la cigarette. « Être partie prenante de ce succès et d’une entreprise qui produit des produits dont l’efficacité est prouvée par de fortes preuves scientifiques et qui peut être un game changer pour des millions d’adultes, était une opportunité que je ne pouvais pas refuser », se félicite-t-elle.
La directrice de la communication scientifique de Philip Morris ne sous-estime pas pour autant la méfiance d’une partie de l’opinion publique à l’égard des motivations d’un cigarettier annonçant la fin de la cigarette. « J’accepte qu’il y ait de la défiance à l’égard de ce qu’on fait chez PMI. Mais la plus belle chose concernant la science c’est peut-être que cela finit par devenir impossible à ignorer. Dans notre cas, la science montre que les produits sans fumée de PMI sont, bien que pas sans risques, une alternative bien meilleure que la cigarette pour les femmes et les hommes qui continueraient à fumer autrement », conclut-elle.