Jeunes et nicotine : la mise en garde du patron de PMI

André Calantzopoulos, le PDG de Philip Morris International (PMI), a mis en garde contre les dangers de la nicotine chez les jeunes. Selon lui, les alternatives à la cigarette n’ont pas vocation à être commercialisées aux mineurs et s’adressent exclusivement aux fumeurs ayant besoin d’aide pour arrêter la cigarette.

« Nous devons être catégorique sur le fait que les jeunes ne devraient pas consommer de produits contenant de la nicotine. Point final. La nicotine est un produit addictif et n’est pas sans risque », a indiqué M. Calantzopoulos dans une tribune publiée sur le site officiel du groupe PMI, avant de préciser prendre la parole en qualité de chef d’entreprise et de père de famille.

Le patron de Philip Morris a toutefois estimé que le refus de voir les mineurs consommer des produits à base de nicotine devait être accompagné « d’actions significatives » de la part de tous les acteurs du secteur, depuis les industriels jusqu’aux gouvernements, en passant par les associations de lutte contre le tabagisme et les parents qui doivent chacun « jouer leur rôle ».

En se basant sur les propos de Matthew Myers, le président de l’association Campagne pour des enfants sans tabac, qui a affirmé que « l’impact pour la santé publique des différents produits dépend de la façon et en direction de qui ils sont marketés », André Calantzopoulos a précisé la stratégie marketing de son groupe.

« Chez PMI, nous avons la vision d’un futur sans fumée, d’un monde sans cigarettes », a-t-il commencé, en faisant référence à l’objectif fixé par son groupe de ne plus commercialiser de cigarettes d’ici 10 à 15 ans, et de ne plus commercialiser que des alternatives à la cigarette, notamment du tabac à chauffer, moins nocives pour la santé.

« Pour les centaines de millions d’hommes et de femmes à travers le globe qui continueraient sans cela à fumer, notre but est de les faire basculer vers des produits à base de nicotine qui sont considérablement de meilleures options que de continuer à fumer », a précisé M. Calantzopoulos, affirmant que les alternatives à la cigarette commercialisées par PMI sont exclusivement marketées à destination des fumeurs adultes.

Selon lui, « les jeunes ne doivent pas devenir des consommateurs de nicotine », pas plus que les anciens fumeurs ayant déjà arrêtés ou celles et ceux n’ayant jamais fumé. « Le focus doit être d’offrir de meilleurs choix aux hommes et aux femmes qui fument aujourd’hui », a-t-il ajouté. D’après lui, les produits PMI ne sont commercialisés qu’à destination des fumeurs adultes.

En revanche, André Calantzopoulos a appelé les gouvernements à suivre l’exemple des Etats-Unis qui a récemment mis en place « des politiques publiques qui reconnaissent le rôle que les alternatives à base de nicotine peut jouer dans le fait d’aider les fumeurs adultes à arrêter la cigarette ». Et de conclure en indiquant que « parvenir à cet équilibre est absolument nécessaire pour réaliser une véritable avancée en matière de santé publique ».

 

 

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