Silhouette d'un avion en miniature.

Aéronautique : Airbus prévoit mettre en service un avion à hydrogène en 2035

 

Airbus travaille sur trois concepts d’avion à hydrogène, avec l’ambition de devenir le premier constructeur à mettre en service un tel appareil en 2035, a révélé Guillaume Faury, le président exécutif de l’avionneur européen. C’était au cours d’un entretien réalisé dimanche et publié lundi au journal Le Parisien/Aujourd’hui en France.

Trois concepts d’avions à hydrogène dans les cartons

Airbus rêve d’un ciel plus « vert ». Son président exécutif Guillaume Faury a indiqué dimanche 20 septembre que trois concepts d’avions à hydrogène étaient en développement chez l’avionneur européen. Le premier est un avion de configuration classique pouvant aller jusqu’à 200 places avec un rayon d’action permettant de faire plus de 3.500 km. Son réservoir, cylindrique, d’hydrogène liquide se placera à l’intérieur du fuselage dans la partie arrière de l’appareil. Le deuxième concept sera un avion à hélice, pouvant embarquer environ 100 passagers, pour des trajets plus courts tandis. Le troisième concept repose quant à lui sur le principe d’une aile volante d’environ 200 places. Cette piste devrait permettre à Airbus d’étudier une configuration complètement différente pour le stockage de l’hydrogène et la propulsion.

« Nous pensons que ces trois concepts préfigurent ce à quoi pourrait ressembler le premier Airbus zéro émission », estime Guillaume Faury, dans son entretien au journal Le Parisien/Aujourd’hui en France daté de lundi. « Il nous faut encore cinq ans pour mettre en compétition plusieurs technologies, les matûrer et choisir la meilleure pour l’avion. Il nous faudra ensuite deux ans pour trouver les fournisseurs, les sites industriels, etc. Donc, la mise en programme est prévue aux environs de 2028 », précise le dirigeant. « Notre ambition est d’être le premier constructeur à mettre en service un tel appareil en 2035 », ajoute-t-il.

Nécessité de faire aussi évoluer le cadre réglementaire

Selon Guillaume Faury, au-delà des développements techniques, le cadre réglementaire doit nécessairement évoluer d’ici 2035 pour autoriser l’utilisation de l’hydrogène dans les avions commerciaux. « Il faudra également que les infrastructures dans les aéroports soient prêtes et que l’hydrogène ‘vert’ soit disponible en grande quantité », plaide-t-il. L’hydrogène « vert » doit être produit par une électricité d’origine renouvelable, alors qu’il est aujourd’hui beaucoup plus cher que l’hydrogène d’origine fossile, dont la production est très polluante.

Le calendrier établi par Airbus correspond à l’objectif d’un « avion neutre en carbone », lancé début juin par le gouvernement français. Celui-ci a prévu d’y consacrer 1,5 milliard d’euros d’ici à 2022 dans le cadre de son plan de soutien au secteur aéronautique durement touché par la crise due au coronavirus.

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