Le groupe Casino vient d’ouvrir un entrepôt de nouvelle génération à Fleury-Mérogis aidée du britannique Ocado, spécialiste de l’e-commerce alimentaire outre-manche. Avec un potentiel de 100.000 commandes par semaine, cette nouvelle plateforme entend surpasser ses concurrents et même les drives.
Une ouverture avancée d’un mois pour répondre à l’appétit des Français
Propriétaire de Cdiscount, le numéro deux de l’e-commerce non alimentaire en France derrière Amazon, le groupe Casino a désormais les armes pour accélérer sa percée dans les ventes en ligne de produits alimentaires.
Le groupe Casino, avec son enseigne Monoprix, vient d’ouvrir un nouvel entrepôt, flambant neuf, d’où partent déjà des centaines de commandes de livraison à domicile. Construit au sud de Paris, à Fleury-Mérogis, sur une superficie de 36 000 m², ce nouveau service baptisé « Monoprix+ », s’appuiera sur la technologie du spécialiste de l’e-commerce alimentaire anglais, Ocado.
L’accord avec l’entreprise britannique pour ce projet a été signé fin 2017. Les tests de fonctionnement ont commencé il y a quelques semaines et devaient durer jusqu’en juillet. Mais le groupe Casino a accéléré pendant le confinement pour répondre à l’appétit de plus en plus marqué des Français pour les achats du quotidien en ligne. A titre d’exemple, le site Internet de Monoprix a enregistré quatre fois plus de commandes durant cette période.
Jusqu’à 100 000 commandes en 7 jours grâce à l’« Ocado Smart Platform »
Dans ce nouvel entrepôt parisien, des petits robots apportent les boîtes de conserve, les pâtes et les légumes directement aux opérateurs afin d’aider ces derniers dans le processus de préparation des colis. Grace à l’« Ocado Smart Platform », qui automatise une partie du processus de préparation des colis, Monoprix compte délivrer jusqu’à 100 000 commandes en 7 jours !
C’est un projet ambitieux lorsque l’on sait que la livraison à domicile assure aujourd’hui moins de 20% du marché de l’e-commerce alimentaire et que le drive s’accapare le reste. « C’est une originalité très française. Si l’e-commerce alimentaire ne pèse que 10% du marché, nous pensons que cette part de marché approchera 20% dans 3 ans », assure Nathalie Mesny, directrice générale exécutive de Monoprix Online.
50 000 références disponibles à terme
Monoprix va déployer progressivement son nouveau service. L’enseigne va desservir d’abord Paris, puis les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis, les Yvelines, et enfin toute l’Ile-de-France début juillet. Aussi, le site de Fleury-Mérogis remplacera par étapes celui de Gennevilliers. Monoprix compte proposer, à terme, 50.000 références de produits, soit l’offre d’un grand supermarché, contre 8.000 à 10.000 aujourd’hui.
Le groupe de Jean-Charles Naouri pourrait ainsi supplanter ses concurrents et les drives. « Avec 50 000 références, nous n’allons pas seulement concurrencer les grandes enseignes généralistes. Nous visons aussi les sites spécialisés, par exemple de pet-food ou de bio », se projette Ferdinand Tomarchio, directeur e-commerce Alimentaire au sein de Monoprix.