Depuis décembre 2019, la scène politique américaine n’avait d’yeux que pour la tenue du procès de destitution de l’actuel président américain Donald Trump. Une procédure de destitution rarissime, initiée par la chambre des représentants et soutenue par le camp démocrate.
Un vote dont l’issue était déjà connue
Alors sous le coup de deux chefs d’accusation, Donald Trump s’est vu totalement acquitté par le Sénat. L’actuel président des États-Unis a reçu le soutien de tous les membres de son parti, sauf un. Mitt Romney, candidat à la maison Blanche battu par Barack Obama en 2012, peut-être revanchard d’un Donald Trump qui l’avait ignoré lors de la constitution de son cabinet en 2016, n’a pas souhaité apporter sa voix à Donald Trump.
Une décision qui, loin de fragiliser Donald Trump, l’a tout de même irrité au point où le président l’a tout de même interpellé sur Twitter, lui disant que s’il « avait mis la même énergie et colère à vaincre un Barack Obama défaillant que celle qu’il a mises contre moi, il aurait sans doute gagné l’élection« .
Évidemment, du côté des démocrates, aucun élu n’a apporté son soutien au pensionnaire de la Maison Blanche. Au final, 53 d’entre eux ont déclaré Donald Trump non coupable du chef d’entrave à la bonne marche du Congrès et lors du second vote, 52 des 100 sénateurs américains l’ont déclaré non coupable du chef d’abus de pouvoir. Un vote qui peut paraître serré, mais qui l’est tout autre dans la réalité du système d’impeachment américain. En effet, pour pouvoir destituer un président, il faut qu’une majorité des deux tiers (soit 67 sénateurs) ne le soutienne pas.
La majorité qualifie une « erreur politique colossale »
Pour les démocrates et leur leader, Chuck Schumer, ce vote n’est « d’aucune valeur » et n’a pas été « équitable« . Une réaction attendue puisque ce sont les républicains du sénat qui ont fixé les règles de la procédure de destitution. Du côté des républicains, le ton est à la victoire et à la jubilation. Si le chef du sénat républicain, Mitch McConnell, a qualifié cette destitution d' »erreur politique colossale« , Donald Trump, lui, a réagi sur Twitter en republiant une vidéo postée en 2019. Dans ce détournement de la une du Times, on y voit Donald Trump cumuler les mandats en finissant sur le message « Trump pour toujours »…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 5, 2020