Jun Seki, le numéro trois de Nissan allié à Renault, va prochainement démissionner, a confirmé cette semaine le constructeur automobile japonais

Nissan : Jun Seki quitte le groupe pour Nidec

 

Jun Seki, le numéro trois de Nissan allié à Renault, va prochainement démissionner, a confirmé cette semaine le constructeur automobile japonais. Âgé de 58 ans, le vice-directeur opérationnel du groupe rejoindra l’an prochain le fabricant nippon de moteurs électriques Nidec, où il prévoit de remplacer l’actuel président Shigenobu Nagamori.

« C’est probablement ma dernière chance de diriger une entreprise aussi »

Nouveau coup de théâtre chez Nissan. Alors que le groupe envoie des signaux d’apaisement en direction de Renault, son numéro trois a annoncé sa démission le mercredi 25 décembre. Le groupe « a accepté la volonté de M. Seki de démissionner », a indiqué Nissan dans un bref communiqué, laissant ainsi entendre que c’était un choix personnel de sa part. Le vice-directeur opérationnel de Nissan compte rejoindre l’an prochain le fabricant nippon de moteurs électriques Nidec, où il prévoit de remplacer l’actuel président Shigenobu Nagamori, sous le poids de l’âge (75 ans).

« J’adore Nissan et je me sens mal de laisser le travail de finition inachevé, mais j’ai 58 ans, et c’est une offre que je ne pouvais pas refuser. C’est probablement ma dernière chance de diriger une entreprise aussi », a déclaré Jun Seki dans une brève interview. «Ce n’est pas une question d’argent. En fait, je prendrai un coup financier car Nissan nous paie bien », a-t-il ajouté sans plus de précision.

Un départ motivé par la frustration ?

Nissan a annoncé vendredi avoir choisi l’un de ses dirigeants pour prendre le poste de Jun Seki : Hideyuki Sakamoto. Son nom sera soumis au vote des actionnaires lors d’une assemblée générale extraordinaire que Nissan organisera le 18 février, a précisé le constructeur dans un communiqué.

Jun Seki fut un temps pressenti pour devenir le nouveau directeur général de Nissan, après le départ fracassant de Hiroto Saikawa en septembre, rattrapé par une affaire de primes perçues en excès du temps où Carlos Ghosn était aux commandes. Mais le poste est finalement revenu à un autre cadre, Makoto Uchida, et celui de directeur opérationnel (COO) à Ashwani Gupta, deux personnalités favorables au renforcement de l’alliance avec Renault contrairement à Jun Seki. Selon certains medias, Jun Seki était probablement frustré de n’avoir pas été nommé directeur général.

Seki a fait toute sa carrière à Nissan

Avant d’être nommé vice-COO, Seki était un vice-président principal chargé de diriger le redressement. Cet ingénieur de formation, qui a fait toute sa carrière au sein de Nissan, est doté d’une forte expérience en Chine où il a enregistré d’excellentes performances et lancé le plan de 7,6 milliards d’euros d’investissements  pour vingt modèles électrifiés.

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