General Electric a confirmé ce mardi, dans un courriel transmis à Reuters, qu’il envisageait un plan de suppression d’un millier d’emplois en France, principalement dans sa branche turbines à gaz implantée dans le Territoire de Belfort. Le site de Chonas-l’Amballan, en Isère, qui fabrique des pièces pour turbines à gaz sera également vendu, a précisé l’entreprise américaine.
1044 emplois concernés
Dans un courriel transmis à Reuters mardi, General Electric (GE) a fait part de sa volonté de réduire son personnel en France, principalement dans sa division turbines à gaz implantée dans le Territoire de Belfort. Selon Karim Matoug, délégué central de la CGT, 1044 postes plus exactement seront supprimés à la suite de discussions à partir de mi-juin. En détails, 792 emplois dans la division turbines à gaz à Belfort et Bourogne et 252 postes dans les services administratifs hérités des activités énergie d’Alstom rachetées il y a trois ans par General Electric. En plus de la diminution du personnel, GE prévoit de vendre le site de Chonas-l’Amballan qui emploie 30 salariés. Mais, le groupe américain rassure qu’il n’y aura pas de fermeture de site industriel en France. Il veut ainsi honorer ses engagements vis-à-vis du gouvernement français.
« Nous sommes prêts à nous battre à vos côtés »
Réagissant à ce projet de réduction du personnel de GE, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, a reconnu que cette situation dérive de « l’effondrement des commandes de turbines à gaz », et qu’elle représentait « un coup dur pour Belfort ». « Nous sommes prêts à nous battre à vos côtés (…), aux côtés de tous les élus (…) et évidemment aux côtés des salariés de GE pour garantir l’avenir industriel du site », a-t-il en revanche assuré aux employés de GE lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Bruno Le Maire « souhaite que la grande majorité des 50 millions d’euros du fonds de revitalisation qui a été mis en place puissent bénéficier à Belfort » pour la diversification de ses activités (aéronautique, grand carénage, démantèlement des centrales nucléaires, hydogène, etc.).
12.000 postes supprimés en Europe
General Electric emploie 16.000 personnes en France dont 9.000 dans la branche énergie. Les sites français de l’entreprise américaine ne seront pas les seuls à être frappés de plein fouet par une réduction du personnel. En Europe, GE a annoncé au moins 12.000 suppressions d’emplois dans son pôle énergie en décembre 2017, en raison d’un retournement du marché mondial.