Ascoval : Un mois pour trouver un autre repreneur, après le désistement d’Altifort

Finalement le groupe franco-belge Altifort ne reprendra pas l’aciérie Ascoval, a annoncé le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire, ce mardi 26 février 2019. L’Etat, les élus locaux et les représentants des salariés se donnent maintenant un mois pour trouver un nouveau repreneur, plus sérieux.

« Atlifort a trompé les salariés »

Le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé ce mardi le désistement et le retrait du groupe franco-belge Altifort au sujet d’une reprise d’Ascoval, coentreprise d’Ascometal (60%) et de Vallourec (40%) située à Saint-Saulve (Nord). « J’ai demandé à Altifort de se retirer de tout projet de reprise » a déclaré le Ministre à l’issue d’une rencontre avec les élus locaux et les représentants des 281 salariés de l’usine. Selon lui, le groupe franco-belge a « trompé les salariés » en promettant de reprendre l’industrie, alors qu’il n’en avait pas les moyens.

En effet, Altifort devait apporter 10 millions de fonds propres et 25 millions de fonds obligataires, sur les 152 millions d’euros du plan de financement. Le reste étant à la charge de l’Etat, des collectivités locales et de la Banque publique d’investissements BPI France. Mais au dernier moment, Altifort a signalé un défaut de financements, ce qui a été ressenti comme un « gros coup de massue » par les employés, a commenté Cédric Orban, le président d’Ascoval. Bart Gruyaert, le patron d’Altifort, a dû quitter la réunion au bout d’une vingtaine de minutes, après avoir concédé le manque de fonds.

Trouver un nouveau repreneur à Ascoval, toujours aussi rentable

A présent Ascoval et l’Etat français doivent trouver un autre repreneur au plus vite. « Nous avons tous décidé collectivement […] de nous donner un mois supplémentaire pour trouver un repreneur » a informé le Ministre Bruno Le Maire. Pour le Ministre de l’Economie, « Ça vaut le coup de se battre pour Ascoval (…), ça vaut le coup pour les salariés et ça vaut le coup économiquement puisqu’il y a aujourd’hui des commandes pour le site. ». Le président du site, Cédric Orban, renchérit en affirmant que le carnet de commandes se remplit très vite à Ascoval. Tant mieux!

Et bonne nouvelle, il y aurait déjà des repreneurs potentiels, dont une demi-douzaine d’industriels mais aussi des fonds d’investissements. Mais, si pour Xavier Bertrand, le président de la région de Hauts-de-France, il y a urgence à trouver un nouveau repreneur à Ascoval, qui a fait un dépôt de bilan en février 2018, il faudra attendra au moins l’audience de ce mercredi à la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg. Cette audience devrait acter la non-réalisation du plan de reprise et constater le maintien de la procédure de redressement judiciaire de l’aciérie.

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