Direction de Nissan : Jean-Dominique Senard refusé par le constructeur japonais?

Proposé par Renault et la France pour succéder à Carlos Ghosn, Jean-Dominique Senard pourrait se voir recaler par Nissan, le partenariat du groupe automobile français au Japon. Selon le site Financial Times, Nissan craint une concentration des pouvoirs aux mains d’un individu comme ce fut le cas avec Carlos Ghosn.

Un autre Carlos Ghosn ?

Jean-Dominique Senard, le choix de Renault et de l’Etat français, pourrait se voir refuser la présidence de Nissan, selon une confidence du Financial Times. Le constructeur automobile japonais voudrait éviter la concentration des pouvoirs aux mains d’un individu, comme ce fut le cas avec Carlos Ghosn, l’ancien directeur général, aujourd’hui jugé pour malversations et fraudes fiscales.

Renault et l’État français, qui constituent le premier actionnaire du groupe automobile, se seraient entendus pour confier à Jean-Dominique Senard la présidence de Nissan après que ce dernier a pris la tête de Renault le 24 janvier dernier. Ainsi, logiquement, Jean-Dominique Senard devrait également prendre la direction générale de Renault. Sauf que cette fois, l’épisode Carlos Ghosn est passé par là et Nissan ne voudrait pas revivre la même mésaventure.

Nissan et Renault réaffirment l’importance de leur alliance malgré ce désaccord

Pour l’instant, Renault et Nissan se sont refusés à tout commentaire officiel dans la presse au sujet de cette nomination controversée. De toute façon le comité spécial, mis en place pour analyser l’affaire Carlos Ghosn, devrait faire des recommandations dans le mois de mars, notamment au sujet de la rémunération des administrateurs et de la nomination du nouveau PDG de Nissan.

Malgré la divergence d’opinion dans la nomination de Jean-Dominique Senard, les dirigeants de Nissan, Renault et Mitsubishi Motors ont tout de même réaffirmé l’importance de leur alliance, toujours selon le Financial Times.

Le potentiel prédécesseur de Senard dans les griffes de la justice

Rappelons que Carlos Ghosn, le potentiel prédécesseur de Jean-Dominique Senard, a été arrêté en novembre dernier pour malversations financières et fraude fiscale dont le dernier épisode du Carnaval de Rio. Actuellement en détention, l’ex Directeur général de Nissan s’est vu refuser le paiement de ses indemnités, de ses actions et de sa rémunération, un montant total de 29,6 millions d’euros. Afin d’avoir gain de cause, l’ex dirigeant de Nissan a dû changer d’avocats pour, dit-il, mener une défense plus agressive. Ainsi s’est-il attaché les services de l’avocat Junichiro Hironaka, connu pour avoir remporté de gros procès au Japon. Dans le même temps, il continue toujours de clamer son innocence et de dénoncer une machination contre sa personne.

 

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