Mark Zuckerberg chez Donald Trump

Le PDG de Meta a récemment rencontré le nouveau président américain, dans un nouveau geste d’apaisement des relations entre les deux personnalités.

Ce fut une entrevue suffisamment rare pour faire le tour des médias américains. Le patron de Facebook, WhatsApp et Instagram et des autres plateformes du groupe Meta, Mark Zuckerberg s’est rendu à Mar-a-Lago en Floride la semaine écoulée afin d’y rencontrer Donald Trump, le prochain président américain.

La rencontre initiée par l’entrepreneur de la tech selon trois personnes au courant du sujet interrogées par le New York Times (NYT), se serait déroulée dans une ambiance bon enfant, avec notamment un dîner en tête à tête, mercredi 23 novembre, entre les deux hommes.

« C’est un moment important pour l’avenir de l’innovation américaine. Mark est reconnaissant de l’invitation à dîner avec le président Trump et de l’opportunité de rencontrer les membres de son équipe concernant la future administration« , a indiqué un représentant de Meta dans un communiqué cité par le NYT, alors que les sourcils n’ont pas manqué de se froncer à l’évocation d’une telle rencontre.

Et pour cause, les deux acteurs ne sont pas réputés particulièrement proches. Il serait même judicieux de dire que Donald Trump voue une détestation sans équivoque envers son hôte, connu comme un donateur du parti démocrate.

Une animosité viscérale

Les tensions sont particulièrement vives entre les deux hommes depuis que le président élu a appelé à l’incarcération de Zuckerberg, l’accusant d’avoir conspiré contre lui lors de l’élection de 2020 qu’il n’a toujours pas admis avoir perdu face à Joe Biden, son rival démocrate d’alors.

Le bannissement de Trump des plateformes appartenant à Meta en janvier 2021 consécutivement à l’attaque meurtrière orchestrée par ses partisans après des discours incitateurs de l’intéressé, contre le Congrès alors en pleine validation de la victoire de Biden, n’ont fait qu’envenimer la situation.

À tel point que le nouveau locataire de la Maison Blanche a publiquement qualifié Facebook d’ennemi du peuple. À cela s’ajoutent les accusations persistantes de censure de la part de courants conservateurs, à l’instar de Trump, vis-à-vis de Facebook.

Une stratégie d’apaisement

De quoi craindre pour Mark Zuckerberg, des représailles de la part du prochain chef de l’État américain, dont les velléités vengeresses ne font plus de doute ?

Le New York Times n’en a guère aucun doute. Le quotidien new-yorkais révèle d’ailleurs que le patron de Facebook multiplie les gestes d’apaisement envers Trump depuis plusieurs mois, l’ayant notamment eu au téléphone deux fois durant la campagne électorale.

Cette stratégie également entreprise par d’autres figures de la tech, dont le PDG d’Apple Tim Cook et son homologue de Google Sundar Pichai, s’inscrit selon le NYT dans une approche pragmatique reflétant la personnalité de Trump. Un changement par rapport à sa première présidence au cours de laquelle ces patrons l’avaient « méprisé », selon ses termes du journal.

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