Le célèbre fabricant de jouets est dans la tourmente pour avoir imprimé par erreur l’adresse d’un site pornographique sur l’emballage de sa dernière poupée.
Dans une bourde qui fera sans doute date dans l’histoire du marketing, Mattel, le géant du jouet se retrouve depuis quelques jours au cœur d’un badbuzz des plus embarrassants. En cause, l’impression par mégarde de l’adresse d’un site pornographique sur l’emballage de ses poupées baptisées « Wicked », inspirées du prochain blockbuster de Universal.
Les jouets fabriqués en édition spéciale doivent notamment accompagner la prochaine sortie du film éponyme, prévue en salles à partir du 22 novembre, avec un second volet programmé pour 2025. Il s’agit d’un prequel du « Magicien d’Oz » racontée du point de vue des sorcières Elphaba (Cynthia Erivo) et Galinda (Ariana Grande).
La confusion est née d’une simple URL mal retranscrite sur l’emballage des poupées vendues entre 24,99 et 39,99 dollars. En effet, l’adresse www.wicked.com (au lieu de www.wickedmovie.com) qui y est inscrite renvoie vers le site d’un studio de films pour adultes : en l’occurrence Wicked Pictures.
Des rappels en masse
Un fait qui n’a pas échappé aux parents et dont les réseaux sociaux semblent se délecter particulièrement depuis. Il faut dire que la situation est plutôt très embarrassante pour une entreprise dont les produits sont censés s’adresser aux enfants. Les poupées Wicked concernées sont destinées aux enfants à ceux âgés de quatre ans et plus.
« Nous regrettons profondément cette regrettable erreur et prenons des mesures immédiates pour y remédier. Nous informons les parents que le site web incorrect imprimé par erreur n’est pas approprié pour les enfants« , précise Mattel dans un communiqué transmis à Hollywood Reporter, conseillant les « consommateurs qui possèdent déjà le produit de jeter l’emballage ou de masquer le lien » en cause.
L’entreprise basée à Los Angeles a par ailleurs ordonné un retrait massif des produits des rayons de Walmart, Best Buy, Amazon et autres magasins détaillants. Une situation effective dès le week-end passé chez Target, l’un des principaux partenaires de distribution du film Universal, selon une constatation effectuée par Hollywood Reporter.
Une opportunité pour certains
Pour autant, la polémique n’en finit pas. La bavure marketing, aussi gênante soit-elle pour Mattel, connaît un retournement de situation inattendu. Les emballages avec la « fausse URL » sont ainsi devenus de véritables joyaux sur le net, s’arrachant à des prix oscillants entre 100 et même parfois au-delà de 1000 dollars sur eBay notamment.
De quoi interroger notre rapport aux situations, faits et autres choses polémiques de ce genre. S’agit-il d’un engouement mû par un désir de posséder ces poupées dans le cadre d’une collection ou d’un acte aux raisons moins inavouables ?
Il reste si Mattel va elle aussi profiter de fausse note à travers ses ventes. Elle aurait, dans tous les cas, souhaité s’en passer.