Le fonds américain de capital-investissement cherche à lever 200 millions d’euros destinés à renforcer son emprise déjà considérable sur le secteur du ballon rond.
Elle est présente entre autres dans l’assurance, l’aviation, les médias, le divertissement et la fintech. Mais c’est dans le sport, celui du ballon rond, que 777 Partners s’est le plus illustré ces dernières années. Et ce n’est manifestement que le début.
C’est en tout cas ce que suggère Bloomberg dans sa livraison de ce 11 juillet 2023. À en croire le site américain d’informations spécialisées sur la finance et le monde des affaires, l’entreprise de capital-investissement vise la levée de 200 millions d’euros sur le marché.
Celui devrait lui servir, selon Bloomberg citant des sources proches du dossier, à accroître son financement du football.
Riche portefeuille
Le groupe américain basé à Miami dispose en effet d’un riche portefeuille dans ce sport, constitué ces dernières années à travers à la fois des investissements minoritaires et des prises de contrôle de plusieurs clubs en Europe.
Cela va du Vasco da Gama au Brésil au Genoa en Italie en passant par le Standard de Liège en Belgique, le FC Seville en Espagne, le Herta Berlin en Allemagne, Melbourne FC en Australie et le Red Star en France. C’est un tableau de chasse impressionnant pour une société fondée en 2015 seulement par Steven Pasko et Josh Wander.
Alors que 777 Partners dispose d’un éventail d’intérêts diversifiés, elle semble parier davantage sur le football. Il représente certes, selon de nombreux observateurs, un secteur réputé être un gouffre à fric. Mais il n’en aiguise pas moins l’appétit de certains.
Contexte favorable
Parmi ceux-ci figurent les sociétés de capital-investissement qui ont littéralement jeté leur dévolu sur lui. Cela est en partie dû à un contexte favorable marqué par le besoin sans cesse d’investissements dans le sport roi.
Ainsi, ceux qui osent mettre la main à la poche peuvent espérer un retour sur investissement. C’est le cas par exemple d’Elliott Management, un autre fonds d’investissement américain, qui a cédé l’année dernière le club italien du Milan AC contre 1,2 milliard d’euros à Redbird, également acteur dans le secteur du capital-investissement, après en avoir pris le contrôle quatre ans.
Le Milan avait échoué à honorer un prêt. Ce genre de procédé devenu courant dans le football, a le don d’irriter beaucoup de supporters. Ces derniers considérant notamment les fonds d’investissement comme des « vautours ». La tendance n’est pourtant pas prête de s’arrêter.