ChatGPT, le célèbre robot conversationnel d’OpenAI, bénéficie d’une nouvelle mise à jour qui rend ses capacités encore plus extraordinaires. Selon ses concepteurs, il serait maintenant aussi performant que les humains pour certaines tâches.
OpenAI, la startup américaine d’intelligence artificielle, a présenté mardi la nouvelle version de son agent conversationnel ChatGPT. Cette itération, qui prend la suite de GPT-3.5 turbo, a été baptisée GPT-4. Elle aurait des performances encore plus incroyables que le premier modèle. OpenAI indique dans un communiqué qu’il s’agit d’un grand modèle multimédia, moins doué que les humains dans de nombreuses tâches. Mais aussi performant que nous dans plusieurs autres contextes professionnels et académiques.
Excellent en chimie et en droit
A titre d’exemple, GPT-4 a réussi l’examen pour devenir avocat avec un score aussi bon que les meilleurs 10% des candidats humains. Une performance d’autant remarquable que la version précédente était au niveau des 10% les moins bons. Selon OpenAI, le nouveau ChatGPT serait « plus fiable, créatif et capable de gérer des instructions beaucoup plus nuancées que GPT-3.5 ». Pour le démontrer, la startup a soumis son chatbot à une batterie d’examens. En l’occurrence des tests de biologie, de droit, d’économie et de littérature, entre autres.
La différence se perçoit dans les tâches plus complexes
Il en ressort que ce modèle fait preuve de plus d’intelligence que le premier. Principalement en droit et en chimie. Mais il se montre incapable de dépasser les résultats médiocres de son aîné sur certaines épreuves, comme un test de mathématiques de l’université. Aussi, la distinction entre GPT-3.5 et GPT-4 est plus menue dans une conversation informelle. La différence se perçoit seulement quand il s’agit de tâches plus complexes. Par ailleurs, GPT-4 semble un peu plus sage et astucieux. Par exemple, les hackers éprouveraient plus de difficultés à le “jailbreaker”, c’est-à-dire à lui faire contourner les règles.
Intégration d’entrées visuelles
GPT-4 a également eu droit à l’intégration de nouveautés. En effet, le robot conversationnel dispose désormais d’entrées visuelles. Ce qui signifie qu’il peut traiter des images en plus de textes. Par exemple, il est capable d’identifier une image ou un objet, d’en expliquer son usage et son utilité ou même de comprendre des signes. « Malgré ses capacités, GPT-4 a des limites similaires à celles des modèles GPT précédents », temporise OpenAI. L’entreprise souligne notamment que la nouvelle mouture de ChatGPT fait des erreurs de raisonnement. Une défaillance qui expose à des risques divers, dont la génération de conseils nuisibles, d’informations inexactes ou de codes bogués.
De nombreuses craintes liées à l’IA
De quoi ajouter de l’eau au moulin des détracteurs de cette intelligence artificielle extrênement pointue. Certaines voix s’étaient déjà élevées pour prévenir contre les risques de fake news. D’autres ont pointé la promotion d’une culture du moindre effort et de l’uniformisation à cause du traitement de dissertations ou la rédaction de mémoires. On s’inquiète aussi de la disparition de certains métiers, dont celui de développeur web, puisque l’outil écrit des lignes de code. Elon Musk, le PDG de Tesla et de Twitter, va jusqu’à se demander ce qui adviendra des humains avec ce genre d’invention.
Plus de 50 experts pour évaluer les nouveaux dangers
Sans surprise, Sam Altman, le patron d’OpenAI rassure sur le but de son chatbot. D’après lui, ChatGPT a été créé pour se mettre au service de toute l’humanité et non pour l’anéantir. Pour les plus apeurés, il annonce le recrutement de plus de 50 experts pour évaluer les nouveaux dangers qui pourraient survenir. Notamment au niveau de la cybersécurité, avec par exemple la génération de codes informatiques défectueux et la fabrication de produits chimiques dangereux. L’équipe travaillera aussi à actualiser plus vite ls connaissances. Celles de GPT-4 datent de 2021…Pour l’instant, la nouvelle version n’est pas accessible à tout le monde. Il faut faire une demande et s’inscrire sur une liste d’attente.