Sir Jim Ratcliffe, le chimiste qui pourrait libérer Manchester United des Glazer

L’industriel britannique veut prendre des parts dans la plus célèbre écurie du Royaume-Uni. Mais est-il l’homme qu’il faut pour mettre fin aux 18 années extrêmement frustrantes du club pour les supporters sous sa propriété actuelle ?

Manchester United (Man Utd) est officiellement sur le marché depuis fin novembre.

Contraints par la nécessité d’investir (rénovation du stade et du centre d’entraînement entre autres), encouragés par le contexte (les clubs de football anglais ont la cote) et sans doute aussi lassés par des années de critiques à son endroit, la fratrie des Glazer, propriétaire du club depuis la mort de leur père Malcolm, a décidé de tâter le terrain.

L’idée est de solliciter des offres d’investissement, soit à travers une prise de participation minoritaire ou majoritaire, soit à travers une cession totale du club le plus titré d’Angleterre.

Vieille ambition

L’appel d’offres lancé depuis fin novembre suscite certainement beaucoup d’intérêts au regard de la perspective alléchante de se compter parmi les propriétaires une écurie sportive d’aussi grande envergure. Les tractations se déroulent donc en coulisses avec la banque américaine Raine chargée de prendre contact avec les différentes parties intéressées.

Par celles-ci, une s’est publiquement signalée le 17 janvier dernier. « Nous avons officiellement intégré le processus« , a indiqué Sir Jim Ratcliffe à travers un porte-parole au journal britannique Times, confirmant son ambition de longue date de posséder un club de football dans son pays.

Le septuagénaire né à Failsworth près du Grand Manchester, a en effet déjà émis le souhait de racheter Chelsea (par deux fois) et Newcastle par le passé. La dernière tentative pour Chelsea remontant à avril 2022 seulement, ayant échoué à cause d’une offre intervenue tardivement.

L’homme de la situation ?

Le patron de la firme chimique Ineos crédité d’une fortune estimée à plus de 15 milliards de dollars par Forbes et trois milliards de moins par Bloomberg, aurait tardé à se manifester, pensant notamment que le club londonien était trop cher. La même raison expliquerait sa réticence à passer à l’acte pour les Magpies en 2019.

D’où un certain doute quant à sa volonté à respecter les quatre ou cinq milliards de dollars que pourraient exiger les Glazer pour Man Utd. Homme d’affaires prospère, ce fils de menuisier également propriétaire des clubs Nice en France, du FC Lausanne en Suisse et du Racing Club Abidjan en Côte d’Ivoire reste très économe malgré sa richesse.

Il semble cependant nourrir un grand attachement à l’égard de Man Utd, club de sa jeunesse. « Nous ne le considérons pas comme un actif financier », avait-il par ailleurs déclaré l’année dernière à propos de Chelsea.

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