Le jeune patron de la fintech américaine de crédits immobiliers a mis son entreprise dans la tourmente pour avoir licencié sans ménagement 900 employés via visioconférence.
C’était de son propre aveu, la deuxième fois qu’il licenciait personnellement des employés. Ce pourrait bien être la toute dernière, du moins chez Better.com. Vishal Garg, PDG du spécialiste américain des prêts hypothécaires, est depuis vendredi 10 décembre, en congé, selon une note du conseil d’administration adressée aux employés. Un congé anticipé pour les fêtes ? Certainement. Mais un congé contraint surtout, après sa maladresse de la semaine dernière.
Le patron de 43 ans a en effet procédé au licenciement de 900 employés, lors d’une réunion par visioconférence sur la plateforme dédiée Zoom. Deux phrases auront suffi, après un bref speech inaugural, à congédier les salariés conviés à la fameuse entrevue. Une décision assumée par Vishal Garg, car nécessaire pour la pérennité d’une entreprise dans laquelle 250 des employés virés ne contribuaient pas à plein temps. Ces derniers sont notamment accusés de travailler en moyenne deux heures seulement chaque jour.
Des regrets
Mais ce n’est pas l’avis des intéressés qui dénoncent une décision incompréhensible dans un contexte plutôt favorable financièrement pour Better.com. La fintech vient en effet de bénéficier de 750 millions de dollars de la part d’investisseurs parmi lesquels figure Softbank.
La vidéo de licenciement diffusée sur les réseaux sociaux est depuis, devenue virale, provoquant l’indignation de l’opinion. Ils sont nombreux à dénoncer la méthode du PDG, décrite comme brutale et dénuée de compassion, dans cette conjoncture économique mondiale difficile en raison de la crise du Coronavirus.
Face à ce tollé, le patron indélicat s’est répandu excuses mercredi 8 décembre à travers un message adressé à ses salariés. « En matière de communication, j’ai commis un impair et ce faisant, je vous ai offensés », a-t-il écrit tout en assumant la décision d’avoir procédé à une coupe réglée de près 10% de ses effectifs.
Dirigeant problématique
Mais son acte de contrition n’a pas suffi à calmer la situation. En plus d’avoir été mis en retrait par le conseil d’administration, Vishal Garg a vu démissionner au moins trois de ses hauts cadres à la suite du licenciement polémique, à en croire le New York Times. Le média américain indique par ailleurs qu’une société spécialisée a été mandatée pour évaluer le leadership du PDG, réputé abrasif par de selon de nombreux collaborateurs. L’Indo-américain aurait, à plusieurs reprises par le passé, indisposé ses salariés en les affublant notamment de noms d’oiseaux.
Autant de mauvaises publicités pour Better.com, qui ambitionne pourtant une entrée prochaine en Bourse.