Le réseau social dont le projet de création d’une version d’Instagram pour les jeunes est vivement contesté étudie depuis plusieurs années la façon d’intéresser les enfants à ses produits dès leur naissance.
Il y a déjà Messenger Kids du nom du service de messagerie pour enfants lancé depuis 2017 aux États-Unis, et l’année dernière dans plus de 70 pays. Il pourrait prochainement y avoir une version d’Instagram pour la tranche de 10-12 ans dénommée Instagram Kids, si Facebook parvient à vaincre la fronde suscitée par ce service. Mais les projets du leader des réseaux sociaux pour les plus jeunes ne se limitent pas qu’à ces deux services, selon de nouvelles informations du Wall Street Journal (WSJ).
À en croire l’article publié mardi 28 septembre par le média américain, le groupe de Mark Zuckerberg mène depuis plusieurs années, des études sur les enfants perçus comme une niche d’opportunités notamment en raison de leur accès aux Tics de plus en plus précoce à travers le monde. « Les enfants ont accès à internet dès six ans, nous ne pouvons pas ignorer cela », se défend le réseau social californien dans une note interne citée par le WSJ.
Mettre la main sur les très jeunes
Les différentes recherches commanditées par Facebook combinent plusieurs scénarios, tous convergeant vers le même objectif : déployer suffisamment de produits et/ou services afin de séduire le plus grand nombre d’enfants. Et en la matière, la firme de Zuckerberg ne semble se fixer aucune limite. Puisque le Wall Street Journal indique que les jeunes de zéro à quatre ans sont pris en compte.
Cette stratégie de déploiement de masse des services de Facebook à destination des jeunes, à l’origine de Messenger Kids entre autres, se veut toujours selon le WSJ, une réponse du groupe à sa perte de terrain chez les enfants au profit des concurrents TikTok et Snapchat. Le journal estime notamment que l’audience du réseau social chez les ados a baissé de 19% ces deux dernières années.
Levée de boucliers
Facebook s’est donc convaincu d’arrêter la chute en jouant sur le terrain de cette frange de la population vue comme un moteur essentiel de sa croissance. Mais la tâche s’annonce ardue en raison des craintes évidentes suscitées par l’influence des réseaux sociaux en général sur la jeunesse en matière de gestion des données et de haine en ligne, entre autres. D’où la levée de boucliers mondiale contre Instagram Kids dont la création est désormais suspendue.