Les aventures ambiguës de Larry Page en Nouvelle-Zélande

Le cofondateur de Google fait polémique dans le pays de l’océan pacifique pour s’y être rendu à un moment où l’accès était interdit à tous pour cause de Coronavirus. Une escapade suivie de l’octroi au milliardaire américain d’un statut de résident néo-zélandais tout aussi décrié.

Les oreilles de Larry Page ont dû siffler abondamment ces derniers jours. Et pour cause, le milliardaire américain également cofondateur de Google, est au centre d’une polémique éclatée le 5 août dernier en Nouvelle-Zélande, pour avoir séjourné dans le pays il y a quelques mois. Les faits remontent à janvier quand en pleine épidémie du Coronavirus, Larry Page fait une demande d’entrée à Wellington depuis les îles Fidji avec son fils. Ce dernier malade avait besoin d’une assistance médicale, selon les informations parues dans la presse ces derniers jours. Le patron du leader des moteurs de recherche se voit donc offrir l’autorisation par les autorités de l’immigration. Problème : les frontières du pays étaient fermées afin de limiter la propagation du Covid-19. Et il n’était pas permis d’y entrer.

La révélation de cette information par le ministère de l’Immigration a provoqué un tollé. L’opposition accusant notamment le pouvoir d’avoir déroulé le tapis rouge à un étranger au moment où des milliers de Néo-Zélandais étaient contraints avec leurs familles à rester à l’étranger en respect aux contraintes sanitaires. Le ministre Kris Faafoi a beau indiquer qu’il s’agissait d’un cas de force majeure dictée par la santé du fils de Larry Page, rien n’y fait. La polémique enfle toujours, d’autant que le principal concerné est au centre d’une autre affaire dans le même pays.

Citoyenneté au bout du chéquier

Les services de l’immigration ont également révélé que le quadragénaire est depuis le 4 février dernier un résident néo-zélandais. Ce statut octroyé à tout étranger pouvant investir environ 7 millions de dollars dans le pays a toujours été au centre de diverses controverses. Car les bénéficiaires n’ont généralement aucune attache avec la Nouvelle-Zélande autre que celui du chéquier. En 2017, l’Américain Peter Thiel, connue pour avoir créé PayPal avec Elon Musk, avait par exemple fait parler de lui pour avoir acquis la nationalité néo-zélandaise sans jamais mettre pied dans le pays.

Pour Larry Page, quatrième fortune mondiale avec un patrimoine estimé à 117 milliards de dollars selon Forbes, ses aventures néo-zélandaises renforcent le sentiment de l’argent roi. Peu importe si l’immigration indique que son statut de résident n’est pas permanent.

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