La chaîne de radio a décidé de mettre en coupes en réglées ses effectifs. Alors que la direction évoque des raisons économiques, certains voient à travers ces départs successifs la main de Vincent Bolloré, nouveau patron du groupe à travers Vivendi.
C’est la saignée au sein du personnel d’Europe 1. Le grand chamboulement entamé depuis plusieurs semaines a connu un coup d’accélérateur ces derniers jours avec la fin de la saison. Ainsi, le 30 mai dernier, c’est Julian Bugier qui annonçait à travers une interview au Parisien, son départ de la radio pour dit-il, se concentrer sur le journal télévisé de France 2. Si le remplaçant de Marie-Sophie Laccarau semble partir d’un choix personnel, on ne peut en dire autant du cas de Pascale Clark et d’Anne Roumanoff. L’animatrice de « En balade avec » et sa collègue de « Ça fait du bien » ont été tour à tour débarquées sans ménagement entre le mercredi 2 et le jeudi 4 juin. Raison évoquée à chaque fois par la direction : le besoin de réaménager les antennes de sorte que les coûts de production soient supportables par des ressources de plus en plus faméliques.
Pertes d’audience
Selon la patronne de la radio, Constance Benqué citée par Le Parisien, les chiffres d’Anne Roumanoff et Pascale Clark se sont dégringolés au fil du temps alors que les charges sont demeurées. Une situation d’autant plus intenable qu’Europe 1 déjà en mal de publicités ne ce cesse de perdre en audience par rapport à ses concurrentes. La radio du groupe Lagardère a perdu la moitié de son chiffre d’affaires entre 2015 et 2020. Conséquence d’une part de marché tombée à 3,9 % en début d’année. De fait, cette vague de licenciements précédée d’un plan de départs volontaires n’étonne pas grand monde au sein de l’entreprise. Mais son ampleur n’en inquiète pas moins.
L’ombre de Bolloré
En effet, d’autres départs sont à prévoir d’ici la fin de la saison début juillet. À en croire Le Parisien, plusieurs autres noms dont : Patrick Cohen, Matthieu Belliard, Mélanie Gomez et Jimmy Mohamed, entre autres pourraient appelés à quitter l’antenne dans les prochains jours. Les motifs économiques évoqués par la direction justifient-ils ce remue-ménage ? C’est la grande question à laquelle d’aucuns n’hésitent pas à répondre par Bolloré. L’ombre de l’industriel plane sur Europe 1 depuis qu’il est devenu via sa société Vivendi, actionnaire majoritaire de la radio. Son management autoritaire de Canal+ à Cnews est fortement redouté.