Depuis l’épidémie du Coronavirus, la dépendance des Hommes vis-à-vis de la technologie s’est encore accrue. Applications de visioconférence, emails, réseaux sociaux et divertissement, toute notre « consommation numérique » a augmenté. Une augmentation qui s’est faite au profit des géants du numérique, qui en plus d’accroître leur nombre d’utilisateurs et leur trafic, ont également renforcé leur emprise sur le monde…
Les Big tech, toujours plus riches, toujours plus influentes
Face à cette situation sanitaire inédite, qui pose encore de nombreuses quant à l’avenir de nos sociétés, tous les experts semblent tout de même s’accorder sur un point. Les géants du numérique, tels que les GAFA, ressortiront de cette crise encore plus forts qu’avant. Un seul exemple suffit à illustrer les effets positifs du coronavirus pour certaines entreprises : Jeff Bezos, patron d’Amazon et accessoirement l’Homme le plus riche du monde, a vu les profits de sa société bondir au cours du premier trimestre 2020. En effet, Amazon, a enregistré près de 75 milliards de dollars de gains au cours du premier trimestre 2020, soit 25% de plus qu’à la même époque un an plus tôt…
De la même manière, à plus petite échelle, les commerces en ligne ont également connu un pic d’activité sans précédent. Ainsi, au États-Unis, les ventes des épiceries en ligne ont augmenté de près de 90% et les ventes de produits alimentaire en ligne de plus de 50%.
Une hausse de l’activité qui reste paradoxale
Si l’on peut penser que cette hausse des ventes se traduit par une bonne santé du secteur du numérique, il n’en est rien. En effet, cette hausse des profits à la faveur des grands groupes n’influe pas sur la qualité de vie des travailleurs. Bien au contraire, leurs conditions de travail continuent de se dégrader. « Les entreprises technologiques vivent depuis longtemps sur le dos de la main-d’œuvre bon marché – qu’il s’agisse d’un chauffeur Uber, d’un livreur ou d’un employé d’entrepôt Amazon”, a déclaré Kara Swisher, journaliste et analyste en technologie.
Cependant, elle explique que si ces entreprises sont devenues aussi riches aussi rapidement, c’est justement parce que ces dernières faisaient un maximum d’économie : « Ces travailleurs méritent des salaires et des avantages sociaux beaucoup plus élevés. Mais cela coûterait cher aux personnes qui veulent rester extrêmement riches et aux consommateurs qui apprécient les bas prix« …
Elle conclue alors en alertant sur la puissance qu’auront ces grands groupes à la sortie de la crise et dont il faudra se méfier…