Le groupe de luxe Hermès a fait état jeudi d’une baisse de 6,5% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, pénalisé par la crise du coronavirus. Les ventes du deuxième trimestre 2020 devraient également être fortement impactées par les fermetures d’une partie significative de son réseau de magasins.
Seul le Japon a connu une progression de 1% des ventes
Le chiffre d’affaires consolidé d’Hermès au premier trimestre 2020 atteint 1,506 milliard d’euros, en recul de 6,5 % à taux de change courants, et de 7,7 % à taux de change constants. Dans le détail, la Maroquinerie-Sellerie affiche une baisse de 6 %, les métiers Vêtement et Accessoires 11 %, les Soie et Textiles 19 %, les Parfums 3 % et l’Horlogerie enregistre un recul de 7 %. Les Autres métiers Hermès (+4 %) ont en revanche bien résisté grâce à la Bijouterie.
Au niveau des zones géographiques, le chiffre d’affaires a reculé au premier trimestre de 6% en Amérique, de 11% en Europe hors France et de 9% en France. Seul le Japon a connu une progression de 1% des ventes, « grâce à la fidélité de la clientèle locale ».
Les magasins rouvrent en Chine
Dans ce contexte de fermeture des commerces, Hermès note avec satisfaction qu’« en Chine continentale, l’ensemble des magasins a pu rouvrir et l’activité est de nouveau en croissance. Le magasin de Guangzhou a rouvert ses portes après agrandissement début avril ». Le groupe de luxe prévient néanmoins que d’autres pays de la zone connaissent depuis début avril une seconde vague de fermetures de magasins en application des mesures gouvernementales, notamment à Singapour, en Australie et en Thaïlande. « À la date de publication de ce communiqué, seuls les magasins en Grande Chine et en Corée sont ouverts alors que l’activité est très réduite au Japon », souligne Hermès.
Hermès dit ne pas avoir besoin des aides publiques
Hermès s’attend à un deuxième trimestre relativement difficile, mais reste confiant dans sa capacité à rebondir. Pour accompagner cette relance des activités, le Conseil de surveillance a décidé de modifier la proposition de distribution de dividende ordinaire pour en ramener le montant de 5 euros à 4,55 euros par action, soit un montant identique à celui versé en 2019. En outre, les gérants ont souhaité renoncer à l’augmentation de leur rémunération fixe versée en 2020 et de leur rémunération variable attribuée en 2020 au titre de 2019. Enfin, Hermès a réaffirmé qu’il n’aurait pas recours aux aides publiques mises en place par le gouvernement, et qu’il avait maintenu le salaire de base de ses 15500 salariés en France et dans le monde, sans utiliser les dispositifs d’activité partielle.