Lors d’une conférence de presse mercredi, le directeur général de l’Ineris, a indiqué que l’incendie de Rouen a probablement provoqué des émissions de polluants. Mais il rassure : les niveaux mesurés sont «relativement faibles».
Entre 0,04 et 0,20 nanogrammes
D’après le directeur général de l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques), l’incendie de Rouen a probablement provoqué des émissions de polluants, mais les niveaux mesurés sont «relativement faibles».
«Les valeurs qui ont été mesurées en matière de dioxines sous le panache (de fumée) sont soit inférieures soit supérieures » aux valeurs dites de «bruit de fond» déjà présentes dans l’environnement, a déclaré Raymond Cointe lors d’une conférence de presse. Mesurées sur six points d’analyse, elles sont comprises entre 0,04 et 0,20 nanogrammes d’équivalent dioxine par mètre carré. Le directeur général de l’Ineris ajoute que les analyses en cours «laissent penser que la plupart» des produits de l’usine sont «peu susceptibles d’émettre des dioxines».
« des résultats complémentaires sont nécessaires »
Il tient à rassurer qu’il n’y a pas « d’inquiétude particulière» concernant ces émissions de dioxines mais qu’«Il convient de poursuivre les investigations» pour tirer des conclusions plus justes. Le haut fonctionnaire souligne donc que «des résultats complémentaires sont nécessaires pour préciser et vérifier ces données sachant qu’en matière de dioxines, la source principale potentielle de contamination est une source par ingestion», notamment via l’alimentation.
Du côté du gouvernement on attend également des résultats complémentaires. « Nous ne savons pas tout aujourd’hui parce que les analyses sont en cours et parce qu’il va falloir les poursuivre et pendant longtemps », a déclaré au Sénat Édouard Philippe, dont le gouvernement est critiqué pour sa gestion de cette « catastrophe industrielle ».
Les dépenses liées aux opérations seront « à la charge de Lubrizol »
Pour écarter tout risque, de nouvelles investigations dans un rayon de 800 mètres ont débuté mercredi soir car, lors des explosions, du fibrociment a atterri chez des riverains. Au sein même de l’usine Lubrizol deux « chantiers » sont en cours. D’une part, l’évacuation des 160 fûts dans un état délicat qui va avoir lieu dans les prochains, et d’autre part, le pompage des huiles, dont l’odeur incommode des habitants. « On espère avoir terminé cette opération en fin de semaine. », a souhaité le préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand. Il a insisté sur le fait que les dépenses seront « à la charge de Lubrizol ».