Le conseil d’administration de Casino Guichard a validé mardi la cession d’actifs supplémentaires en France, pour un montant cible de 2 milliards d’euros d’ici la fin du premier trimestre 2021. Le distributeur espère accélérer son désendettement, tout en se recentrant sur les formats et les pays porteurs.
Casino a annoncé la cession d’actifs supplémentaires en France pour un montant de deux milliards d’euros, d’ici la fin du premier trimestre 2021. Par cette opération, le leader de la grande distribution veut accélèrera son désendettement et améliorer la génération de trésorerie. Il espère en outre se recentrer sur des formats et des pays porteurs.
Passer d’une dette nette de 2,7 milliards à moins de 1,5 milliard d’euros
Dans un communiqué publié ce mardi, le groupe souligne qu’« Au vu de l’avance constatée sur la première phase du plan de cession (2,5 milliards d’euros à réaliser d’ici le premier trimestre 2020, dont 2,1 milliards signés à ce jour), la revue détaillée des actifs en France a été achevée ». Le distributeur poursuit en indiquant qu’« Il en résulte l’identification de nouvelles cessions d’actifs pour un montant cible de deux milliards, cette deuxième phase du plan de cession étant à réaliser d’ici la fin du premier trimestre 2021 ».
Les actifs déjà cédés portent notamment sur des ventes d’enseignes Monoprix, supers ou hypermarchés. Ces cessions, combinées à la suppression du dividende et à la génération de trésorerie en France, doivent permettre à Casino de diminuer sa dette nette en France. Le groupe la ferait passer de 2,7 milliards fin 2018 à moins de 1,5 milliard d’euros à la fin 2020.
Casino vend aussi des actifs jugés non stratégiques, à l’instar de sa filiale Vindémia, distributeur implanté dans l’océan Indien. Le groupe estime que sa maison mère « Rallye (…) sera le premier bénéficiaire de cette cession d’actifs ».
L’Amérique latine compense les pertes en France
Lundi soir le conseil d’administration de Casino avait également approuvé une modification finale de son offre portant sur le rachat de la participation (50%) détenue par sa filiale colombienne Exito dans le distributeur brésilien GPA, par l’intermédiaire de la société française Segisor. Les opérations du projet de modification demeurent soumises à certaines autorisations dont elles doivent faire l’objet de la part des organes de gouvernance concernés.
Notons que la bonne tenue des activités en Amérique latine permet au groupe de compenser en partie l’impact du marché français déficitaire, principalement à cause de la concurrence féroce.