Petit cochon tirelire

Bercy : Le déficit public s’est établi à 2,5% en 2018, un record depuis 2006

Le déficit public s’est établi à 2,5% en 2018, un seuil jamais atteint depuis plus de dix ans. Il se situe même en déca des prévisions de Bercy qui tablait sur 2,7% en raison de la crise des Gilets Jaunes. Cette baisse du déficit public est due à certaines mesures du Gouvernement telles que les prélèvements obligatoires, la réduction des dépenses publiques et à la stabilisation de la dette publique.

Au-delà des espérances

En 2018, le déficit public s’est établi à 2,5% du produit intérieur brut (PIB), soit 59,6 milliards d’euros, a annoncé l’Insee. C’est donc moins que ce qui a été prévu par Bercy qui tablait sur un taux de 2,7%. Avec 2,5%, le déficit public en France est à son plus bas niveau depuis 2006 et se place,pour la deuxième année de suite, sous la barre des 3% fixée par Bruxelles. Une bonne nouvelle qui réjouit forcement le Gouvernement. « La politique économique du président de la République fonctionne, elle fonctionne bien », a réagi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin sur RTL après la publication des chiffres.

Les raisons de la baisse du déficit public

Selon l’Insee, la baisse du déficit public s’explique par la hausse des recettes de 2,3 % l’an dernier, et ce malgré les baisses d’impôts et une croissance moins forte. Aussi, le taux de prélèvements obligatoires a enregistré un recul de 0,2 point pour se fixer à 45 % grâce à la baisse de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages et à la suppression des cotisations salariales, indique l’Institut de la statistique. Parallèlement, la dette publique s’est stabilisée à 98,4 %, le même taux qu’en 2017. «La dette s’est stabilisée, alors même qu’on a mis la SNCF à l’intérieur. Donc, en fait, elle a baissé», peut se targuer Gérald Darmanin qui invite le Gouvernement à continuer de remonter la pente : « Il faut continuer notre travail ».

Enfin, dernière raison de cette baisse du déficit public, l’effort des collectivités locales pour limiter leurs dépenses à 1,2%, à la demande de l’exécutif. Une initiative qui a permis de faire reculer les dépenses dans le PIB français de 0,4 point pour atteindre 56%.

Le déficit pourrait remonter à 3,2% en 2019

Malgré les bons résultats de 2018, le déficit public devrait remonter à nouveau au-dessus des 3%. Il pourrait s’établir à 3,2 % du PIB à cause des 10 millions investis pour juguler la crise des Gilets Jaunes. Mais pour Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, il n’y a pas de raison de s’inquiéter car il est fort probable que « que le chemin de la décrue des déficits et du recul de la dette reprenne son cours » après 2019.

 

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