Hier, l’Etat français a déclaré lâcher l’actuel PDG de Renault. Cette décision intervient alors que cela fait près de deux mois que monsieur Ghosne est emprisonné au Japon pour fraudes fiscales. Missan et Mitsubishi l’ont tous deux révoqué de ses postes de président du conseil d’administration dès le mois de novembre.
« J’ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d’innocence de Carlos Ghosn, que s’il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes », a annoncé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur LCI. Depuis des semaines des mandataires français ont été envoyés au Japon afin de faciliter la procédure judiciaire en cours.
« Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d’une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault », a ajouté le ministre de l’Economie et des finances. « J’ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d’administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours ». a-t-il également précisé.
« Nous souhaitons que ce conseil d’administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault », a précisé monsieur Le Maire. Le ministre n’a pas pu assurer que le nouveau PDG prendrait aussi la tête de l’alliance avec les japonais Nissan et Mitsubishi : « Ce sera au conseil d’administration de lui dire exactement les contours de ses fonctions ».
Questionné sur l’éventuelle candidature de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin dont le nom apparait comme possible président non exécutif de Renault, le ministre en a dressé un tableau positif mais sans répondre à la question.
« C’est un grand industriel, un homme qui a une conception sociale de l’entreprise et qui l’a démontré à plusieurs reprises », a-t-il déclaré, soulignant qu’il était aussi « un spécialiste du secteur automobile ».
Il a toutefois précisé que « l’Etat se prononcera sur la base des candidats qui lui seront soumis comme actionnaire de référence ».