L’ambiance est délétère à la France Insoumise, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. L’une des grandes têtes du parti a claqué la porte et ce n’est pas la première. Djordje Kuzmanovic a précisé les raisons de son départ de LFI dans une tribune publiée dans Marianne, intitulée « Pourquoi je quitte LFI ». Il y détail un « manque profond de démocratie ».
Il a toujours été en charge des questions internationales et de défense. Il est désormais catégorique quand il évoque son ex-organisation : « Un an et demi après la magnifique campagne présidentielle de 2017, La France insoumise est dans l’impasse ». Après 9 ans dans les environs directs de Mélenchon, l’ancien militaire est très violent sur l’état du mouvement qu’il quitte (sa décision a été accélérée par son renvoi de la liste du parti pour les européennes de 2019 il y a quelques jours).
Il déplore « l’opacité dans la sélection des candidats aux élections européennes », et ne s’en tient pas là et souligne « l’extrême concentration du pouvoir aux mains d’un petit groupe de nouveaux apparatchiks et bureaucrates, aux convictions mollement sociales-démocrates, qui, parce qu’ils n’ont jamais été élus, ne peuvent pas non plus être démis de leurs fonctions ».
L’ancien bras-droit de Mélenchon et chef d’orchestre de la campagne de 2017 ne peut que constater l’abandon de la « stratégie populiste ». Son départ n’est pas anodin quant à l’état idéologique de LFI. En partant il a mis en garde ses camarades contre l’idée de « la gauche rassemblée » portée selon lui par « les nouveaux cadres de la FI, arrivés avec la marée du succès et majoritairement issus du militantisme gauchiste’ ».