Après le triomphe du classique américain 12 Hommes en Colère, le Théâtre Hébertot s’affirme un peu plus encore, en ce début d’année, comme la scène parisienne spécialiste des thrillers psychologiques et des spectacles à haute intensité. Tirée du film césarisé éponyme (avec notamment Gérard Depardieu et Michel Piccoli), 7 Morts sur Ordonnance promet un show à l’américaine, populaire et exigeant.
Adapté pour la première fois sur les planches par Anne Bourgeois et Francis Lombrail, 7 Morts sur Ordonnance est un drame sombre qui met en lumière un phénomène au cœur de notre société : comment la manipulation et le harcèlement peuvent détruire des vies. C’est le cas dans cette ville de province, où se situe l’action de la pièce, et où deux chirurgiens sont acculés au suicide à quinze années d’écart par le poison du doute et de la suspicion.
Inspiré de faits réels, 7 Morts sur Ordonnance, retrace le calvaire de ces deux hommes, dont le seul tort aura été de faire de l’ombre (et de faire perdre des patients) à un directeur de clinique ne renâclant à aucune infamie pour détruire la réputation de ses rivaux. Un thriller à haute intensité, comme seul le Théâtre Hébertot sait en monter sur Paris, où les sujets de société sont traités de front, sans facilité ni élitisme.
C’est d’ailleurs la thématique du harcèlement et de la manipulation, mise en lumière ces dernières années par les dérives des réseaux sociaux et du cyber-harcèlement, qui ont inspiré cette adaptation à Anne Bourgeois, qui signe en outre la mise en scène de la pièce. « Chaque jour, dans le monde du travail, dans la vie sociale, dans les relations familiales, la manipulation est trop souvent responsable de notre chaos intime », a-t-elle indiqué dans la note d’intention de la pièce.
« Même si la société s’organise aujourd’hui pour dénoncer le harcèlement, trop d’êtres humains sombrent encore parce qu’une force destructrice venue de leur entourage les a précipités vers leur chute », a-t-elle précisé.
Autour de Bruno Wolkowitch, le casting de la pièce comprend Claude Aufaure, Valentin de Carbonnières, Jean-Philippe Puymartin, Julie Debazac, Francis Lombrail, Jean-Philippe Bêche, et Bruno Paviot.