L’ancienne porte-parole du gouvernement et ex-proche collaboratrice d’Emmanuel Macron s’est reconvertie dans l’entrepreneuriat après l’épreuve du pouvoir.
Mais où est donc passée Sibeth Ndiaye ? La réponse à cette question que certains se sont sans doute posée ces dernières années se trouve dans Les Échos.
Dans le cadre d’une série consacrée à « La nouvelle vie des grands brûlés de la Macronie », le quotidien économique révèle ce à quoi l’ancienne porte-parole du gouvernement français consacre désormais sa carrière : Posidonie Conseil.
Cette entreprise au capital modeste (1 500 euros selon l’annuaire des entreprises), dont le nom fait référence à cette plante marine ayant colonisé les océans il y a des millions d’années, se définit comme « le petit rouage qui permet de mettre en branle de grandes actions », d’après les mots de sa dirigeante.
Créée le 1er juillet 2025 et domiciliée à Paris, elle se spécialise dans le conseil en relations publiques et communication. Un domaine familier à Sibeth Ndiaye. C’est en effet à travers la communication que celle-ci s’est introduite en politique, devenant conseillère à l’Élysée dès 2017 après avoir piloté la campagne du candidat Macron comme responsable presse d’En Marche !.
L’apprentissage de l’humilité
« J’ai envie de prendre mon risque », déclare Sibeth Ndiaye dans les colonnes des Échos. Une phrase qui résume parfaitement l’état d’esprit de l’ancienne porte-parole du gouvernement, désormais prête à écrire un nouveau chapitre de sa carrière à son propre compte.
Ce choix s’explique aussi par sa volonté de rester en retrait plutôt que d’être sous les feux des projecteurs. Une allusion à peine voilée aux différentes tempêtes que la native de Dakar a dû affronter durant son passage à l’Élysée, au cœur du pouvoir.
Accusée de pressions sur les journalistes, celle à qui l’on attribue la phrase « j’assume de mentir pour protéger le président » a souvent servi de fusible, que ce soit sur « l’affaire Benalla » ou lors de la polémique des masques durant la crise du Covid.
« C’est une chose de piloter une crise dans l’ombre et une autre d’être le visage de cette crise », reconnaît-elle aujourd’hui, l’humilié en bandoulière.
Le début d’une troisième vie
Après avoir « levé son syndrome de l’imposteur » et passé notamment trois ans et demi comme secrétaire générale du groupe Adecco, Sibeth Ndiaye se sent enfin légitime pour voler de ses propres ailes.
Même si la transition de l’Élysée vers le secteur privé n’a pas été un long fleuve tranquille. Cette nouvelle étape marque ce qu’elle appelle sa « deuxième métamorphose ».
« À un moment, il faut comprendre que l’adrénaline ne peut pas être la seule source de plaisir professionnel », affirme celle qui conseille de ne pas forcer lorsqu’il n’y a plus d’issue.