L’inusable PDG de JPMorgan Chase ne laisse rien entrevoir de son successeur à la tête de la banque d’affaires américaine, malgré diverses spéculations.
Qui pourrait bien remplacer Jamie Dimon à la tête de JP Morgan, la célèbre banque new-yorkaise ? La question est devenue l’une des plus grandes énigmes de Wall Street. Plus particulièrement depuis que l’intéressé a survécu à une opération du cœur il y a bientôt cinq ans.
Une intervention chirurgicale d’urgence pour une dissection aortique aiguë – une condition potentiellement mortelle – survenue après une première alerte en 2014, avec la nouvelle de son cancer à la gorge.
Des épisodes médicaux qui malgré leur gravité, n’ont manifestement pas entamé la détermination de ce banquier d’affaires, l’un des plus importants de la planète, à diriger le géant bancaire américain.
« La dernière fois qu’on me l’a demandé, j’ai dit moins de cinq ans. Ce n’est plus cinq ans maintenant », a-t-il répondu le 13 janvier dernier en marge d’une interview avec la chaîne de télévision CBS, lorsque l’on évoque la question de son avenir en tant que PDG de la plus grande banque mondiale par capitalisation boursière.
Une transition calculée ?
Si cette intervention suggère une échéance plus rapprochée que jamais, le patron de 68 ans – 69 dès mars prochain – ne laisse pourtant rien transparaître de ses plans concernant la succession aux commandes de JP Morgan.
« Nous avons des processus pour tout« , se contente simplement d’affirmer Dimon, suggérant l’existence d’une stratégie bien établie. Il ajoute que la banque maintient une structure de direction bien rodée, avec des réunions hebdomadaires où sont passées en revue les défis mondiaux et les risques potentiels.
L’homme aux deux milliards de dollars de fortune personnelle d’après le magazine américain Forbes, semble tout de même envisager de conserver le poste de président du conseil d’administration pendant « quelques années », même après avoir quitté ses fonctions de PDG, sous réserve de l’approbation du conseil.
Cette approche, assez courante dans le secteur bancaire, permettrait d’assurer une transition stable tout en maintenant une certaine continuité dans la gouvernance de l’établissement.
Un pool réduit de prétendants ?
« Je ne vais pas me retirer comme ça« , insiste-t-il, évoquant des projets d’écriture, d’enseignement, et potentiellement une collaboration avec ses enfants, tout en précisant qu’il ne leur mettra aucune pression.
La question de la succession de JP Morgan prend une dimension particulière au regard des défis qui attendent l’institution. Elle doit en effet naviguer dans un environnement financier en pleine mutation, marqué par l’émergence des fintechs et les enjeux de la transition énergétique, entre autres.
Depuis cette sortie du dirigeant en poste depuis 2005, le sujet a connu un autre développement. Jennifer Piepszak fraîchement nommée directrice des opérations en remplacement de Daniel Pinto partant à la retraite, a annoncé qu’elle ne briguerait pas le poste de PDG. De quoi réduire encore le nombre de prétendants potentiels à la succession de Jamie Dimon.