Un récent livre dévoile l’un des secrets de la réussite de l’homme derrière l’une des entreprises les plus valorisées au monde.
Dans l’industrie impitoyable et particulièrement vorace en termes d’investissements de l’intelligence artificielle (IA), Nvidia se distingue par son succès. Pendant qu’OpenAI, xAI et autres Anthropic s’échinent sur le marché pour espérer en tirer avantage bientôt, la société californienne elle, multiplie les bénéfices.
Fort de ses puces dites GPU, indispensables à l’apprentissage automatique et à l’intelligence artificielle, l’électronicien américain croule sous les demandes. Même Elon Musk, l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à plus de 400 milliards de dollars se retrouve à sa merci.
Larry Ellison, fondateur de la firme de logiciels liés aux systèmes de gestion de base de données Oracle Corporation, raconte ainsi une anecdote saisissante sur la position dominante de Nvidia sur le marché des processeurs graphiques (GPU). Musk et lui en seraient en effet une fois venus à supplier Jensen Huang, le patron de Nvidia.
« S’il vous plaît, prenez notre argent. S’il vous plaît, prenez notre argent. Non, non, prenez-en plus. Nous avons besoin que vous preniez plus de notre argent s’il vous plaît« , se souvient avoir répété Larry Ellison au détour d’un dîner à trois afin d’obtenir le plus de puces possibles.
Une méthode de management atypique
Pas étonnant donc que Nvidia soit désormais plus valorisée que des mastodontes de la tech, dont Microsoft, Alphabet, Amazon ou encore Meta. Sur les dix dernières années, elle se révèle être la plus performante des 500 plus grandes entreprises cotées aux États-Unis.
Une réussite qui doit autant à la vision de son fondateur qu’à son management atypique, défiant toutes les conventions établies en matière de gestion d’entreprise. Jensen Huang n’est pas un patron comme on en voit souvent, cloîtrés dans leur bureau.
Tae Kim révèle ainsi dans son nouveau livre « The Nvidia Way: Jensen Huang and the Making of a Tech Giant » (La méthode Nvidia : Jensen Huang et la création d’un géant de la tech), que le PDG consacre un temps monstre à la lecture quotidienne d’emails envoyés par ses employés.
Un véritable bréviaire sur les tendances du groupe
Baptisés « Top 5 Things » (ou T5T), ces textes brefs, mais ô combien précieux, participent au dynamisme de Nvidia. Car ils permettent au grand patron d’être informé des cinq choses les plus importantes de l’entreprise selon les employés.
Cela inclut ce sur quoi ils travaillent, ce qu’ils observent dans leur domaine, leurs réflexions ou encore leurs préoccupations. Ces fameux mails ne suivent pas un format rigide, pouvant à la fois comprendre aussi bien des avancées techniques majeures que la découverte d’un bon restaurant.
L’essentiel est que l’information soit directe et non filtrée. « Si vous l’envoyez, je le lirai« , aurait l’habitude de dire Jensen Huang à ses collaborateurs, selon Tae Kim.