L’homme d’affaires multimilliardaire menace de déménager le QG de ses entreprises de l’État de l’Ouest américain en réaction à une récente loi sur l’identité de genre.
« C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Elon Musk ne décolère pas. Ses entreprises, dont SpaceX et X vont donc migrer leurs sièges de la Californie.
En cause, la promulgation le 16 juillet 204 par le gouverneur de l’État, Gavin Newsom, d’une législation permettant notamment aux élèves de changer d’identité de genre sans autorisation préalable de leurs parents.
La loi censée protégée, selon ses soutiens, les enfants des interférences parentales dans la question de l’affirmation du genre considérée comme relevant de la sphère privée, est une réaction à la poussée conservatrice notée ces derniers mois aux États-Unis.
Décision de représailles
Les écoles publiques américaines sont en effet devenues un champ de bataille où s’affrontent deux visions antagonistes de la société. Nombre de conseils scolaires, de la Californie à la Caroline du Nord, ont ainsi tenté sous l’impulsion des conservateurs, d’initier des mesures de notification aux parents sur les questions d’identité de genre.
« Je l’avais clairement fait savoir il y a un an environ au gouverneur Newsom que des lois de cette nature obligeraient les familles et les entreprises à quitter la Californie pour protéger leurs enfants », a réagi Elon Musk, peu après l’entrée en vigueur de la législation.
En conséquence, Musk a annoncé le déménagement des sièges de ses deux groupes hors de l’État, notamment au Texas. Contrairement à la Californie, l’État du sud des États-Unis ne prélève ni d’impôt sur le revenu d’État ni d’impôt sur les plus-values.
Une relation tumultueuse
Cela une destination de choix pour les hauts revenus comme l’homme à la fortune estimée à 250 milliards de dollars. À travers cette décision, le milliardaire né en Afrique du Sud marque son profond désaccord avec la politique progressiste de la Californie et son gouverneur démocrate.
Musk qui a, pendant longtemps, fait de la côte ouest-américaine le berceau de ses multiples entreprises, s’y sent désormais à l’étroit. Ses griefs envers les autorités vont de la politique de confinement strict adoptée pendant la crise du Covid, à la criminalité présumée grandissante sur place.
Pour autant, cette terre de la Silicon Valley sert ses entreprises, notamment en matière de ressources humaines. « Je serais surpris si SpaceX ou X quittaient définitivement l’État« , témoigne Eric Talley, professeur de droit des affaires et de gouvernance à l’école de droit de Columbia, cité par le New York Times.