Le lanceur d’alerte australien et fondateur de WikiLeaks Julian Assange est rentré libre mercredi en Australie, son pays natal, après un accord passé avec la justice américaine. Il a dû plaider coupable devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique.
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, est rentré libre mercredi en Australie, son pays d’origine, après un accord avec la justice américaine. Devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique, il a dû plaider coupable d’avoir divulgué des informations relevant de la défense nationale des Etats Unis.
Julian Assange doit maintenant redécouvrir le goût de la liberté selon sa femme
« Aujourd’hui, Julian est libre », a salué la femme de Julian Assange, Stella Assange, qui ajoute qu’il doit maintenant « redécouvrir la liberté » dans la stricte intimité familiale. La compagne de l’informaticien de 52 ans a également remercié tous ceux qui se sont mobilisés pour sa libération. Avant le voyage retour de son mari, elle avait appelé ses partisans à surveiller le vol qui le ramenait au pays, craignant un coup foireux de la part des Etats Unis…Son époux a toujours dénoncé un complot d’Etat visé à le faire taire.
Les crimes de l’armée américaine révélés au grand jour
Depuis 2010, Julian Assange est accusé d’avoir rendu publics plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Parmi ces fichiers figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Pour échapper à une éventuelle extradition vers les États-Unis, où il encourait la peine de mort, le lanceur d’alerte s’était réfugié en 2012 à l’ambassade d’Équateur, à Londres.
Julian Assange a reçu de nombreux soutiens
Mais, après sept ans passés dans cette ambassade, Julian Assange a été arrêté en avril 2019 par la police britannique. De nombreux soutiens, qui voyaient en lui un nouveau « Robin des bois », se sont mobilisés pour éviter son extradition vers les Etats Unis et pour obtenir sa libération. Parmi eux figurent de célèbres personnalités, dont la chanteuse Lady Gaga, la comédienne Pamela Anderson, le footballeur Éric Cantona ou encore le politicien britannique pro-Brexit Nigel Farage.
Julian Assange traité de « terroriste high-tech » par Joe Biden
Certains des partisans de Julian Assange ont appelé Joe Biden, qui le traitait de « terroriste high-tech » avant son élection, à abandonner les charges à son encontre. Pour sa part, l’Australie a présenté une demande officielle de libération en février dernier. Mercredi, l’avocate de l’informaticien, Jennifer Robinson, a salué les efforts du Premier ministre australien Anthony Albanese pour la remise en liberté du fondateur de WikiLeaks. Malgré sa relaxe, ce dernier n’est toujours pas blanchi. Sa femme déplore un chantage qui met en danger le travail des lanceurs d’alerte et des journalistes du monde entier ».