Nosopharm veut éliminer les infections nosocomiales

Nosopharm, une entreprise de biotechnologie française, prépare un antibiotique first-in-class pour aider les hôpitaux à combattre efficacement les infections nosocomiales. Baptisé Noso-502, ce traitement neutralise les bactéries multirésistantes responsables de ces infections. Après une phase de test en laboratoire, le groupe mène actuellement des expérimentations sur des patients.

En France, les infections nosocomiales font chaque année environ 4 000 décès, soit 5% des patients hospitalisés sur le territoire. Aujourd’hui, il n’existe pas de remèdes pour traiter ces infections causées en grande partie par les agents pathogènes à gram. En particulier Escherichia coli, Staphylococcus aureus et staphylocoque doré, pseudomonas aeruginosa.

Règles d’hygiène contre les infections nosocomiales

Pour freiner les contaminations, les professionnels de la santé misent sur les règles d’hygiène et les mesures de précaution. Par exemple, ils se lavent régulièrement les mains, nettoient les surfaces avec des produits spécifiques, stérilisent le scalpel après chaque opération ou utilisent du matériel à usage unique. Certains médecins répandent aussi des sels de cuivre, connus depuis l’Antiquité pour leurs propriétés bactéricides.

Mais une montée de l’antibiorésistance

Mais toutes ces mesures ainsi l’usage des antibiotiques n’empêchent pas les bactéries de proliférer et, pis, de devenir résistantes. Aujourd’hui, l’antibiorésistance représente un problème majeur de santé publique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la classe même parmi les dix principales menaces de notre époque. Et il y a de quoi ! En effet, ce fléau fait chaque année plus de 4 millions de décès dans le monde. Soit plus que le Sida et le paludisme réunis. On prévoit  qu’il causera plus de 10 millions de morts à l’horizon 2030.

Besoin d’un nouveau médicament, avec un nouveau mode d’action

Face à cette perspective, l’OMS appelle les chercheurs et les entreprises pharma à la conception d’un nouveau médicament, en particulier avec un nouveau mode d’action. Nosopharm, une entreprise de biotechnologie nîmoise, est proche de relever le défi. Elle a produit un antibiotique first-in class pour le traitement de l’antibiorésistance chez les agents pathogènes à gram, responsables à 60% des infections nosocomiales. Le vaccin vise en particulier les superbactéries Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Enterobacter spp.

Un vaccin efficace en préparation chez Nosopharm

Selon les résultats positifs d’une étude de BPL (Bonnes Pratiques de Laboratoire) publiée en juin 2022, Noso-502 fait preuve d’une efficacité totale contre les agents pathogènes à gram. L’antibiotique inhiberait le ribosome bactérien et empêcherait les virus de se répliquer et se propager dans le corps. Grâce à ces résultats, Nosopharm a lancé des essais cliniques chez des patients hospitalisés. Une étape décisive vers la commercialisation.

Nosopharm a intégré la French Tech Health20

Pour réussir cette dernière phase, le groupe a demandé à son nouveau conseil de surveillance de signer des partenariats stratégiques privés et publics, et de préparer le prochain tour de table. En mars 2023, Nosopharm a été sélectionné pour intégrer la promotion 2023 de la French Tech Health20. Ce programme d’accompagnement des startups à fort potentiel dans le domaine de la santé pourrait également l’aider à obtenir des financements nécessaires à la poursuite de son projet.

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