Mali : Aliou Diallo préoccupé par le sort des enfants déscolarisés et non scolarisés

Alors que l’éducation est un droit fondamental, des milliers d’enfants ne vont pas à l’école au Mali. Soit parce que leurs parents n’ont pas les moyens financiers, soit parce que la situation sécuritaire ne le permet pas. Leur sort préoccupe sérieusement les ONG ainsi que le philanthrope Aliou Diallo, à l’origine de la fondation Maliba.

Au Mali, des dizaines de milliers d’élèves ont retrouvé le chemin de l’école le lundi 2 octobre, à l’occasion de la rentrée scolaire 2023-2024. Mais plusieurs autres n’ont pas pu reprendre les cours, à cause des difficultés financières de leurs parents ou de l’insécurité dans le pays.

Refuser de sacrifier la jeunesse malienne

En effet, les terroristes multiplient les attaques depuis août, tandis que l’armée nationale et certains groupes rebelles ont mis fin à leur trêve (même si l’Accord de Paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015, n’a toujours pas été dénoncé par aucune des deux parties). Les combats ont contraint plusieurs établissements du nord et du centre du Mali à fermer. Les enseignants ont déserté ces régions et les familles préfèrent rejoindre des camps de réfugiés plus au sud ou dans les pays voisins. L’Unicef déplore cette situation, qui prive d’école plus d’un million de jeunes maliens. Des acteurs de l’éducation nationale expriment également leur préoccupation. C’est le cas d’Aliou Diallo, un philanthrope et homme politique malien.

Dans un message diffusé à l’occasion de la rentrée scolaire, l’ex député de Kayes a adressé une pensée forte à ces élèves restés sur le quai de l’école, à cause de la crise sécuritaire que vit leur pays. Plus que préoccupé  par leur sort, il appelle à la prise de conscience générale. Car, dit-il, aucun Malien ne doit accepter qu’une frange importante de sa jeunesse malienne soit privée d’éducation. Selon lui, l’école est le temple du savoir et le lieu d’acquisition des principes sociaux et des valeurs républicaines.

L’école, l’affaire de tous selon Aliou Diallo

« Les cadres de demain sortiront de nos écoles. Faisons en sorte que l’éducation de nos enfants soit une priorité parmi les priorités », a indiqué le PDG d’Hydroma. Refusant l’immobilisme et les lamentations vaines, Aliou Diallo invite les autorités à se mobiliser  pour changer la situation, en ramenant d’abord la paix et la sécurité au Mali. Il salue déjà les victoires obtenues ces derniers mois sur le front par les FAMA. Pour ce qui concerne les difficultés financières, il exhorte chaque Malien qui en a les moyens à s’investir davantage dans l’éducation des enfants.

Réhabilitation et construction de salles de classe

Pour sa part, Aliou Dialllo pose des actions concrètes depuis plus de trente ans à travers sa fondation Maliba. Cette organisation caritative distribue chaque année, lors de la rentrée, des kits scolaires aux élèves du Mali. Elle allège ainsi les dépenses des parents en ces temps difficiles. Aussi, l’association réhabilite et construit des salles de classe partout dans le pays. Mieux, Aliou Diallo a eu à payer  le salaire de certains enseignants, dans les zones rurales, pour qu’ils puissent continuer à donner des cours.

Renforcement du pouvoir d’achat des ménages

Par ailleurs, le milliardaire récompense les milliers d’élèves par une bourse d’études pour l’étranger (France, Canada, Maroc, etc.). Conscient qu’il ne peut obtenir des résultats concrets qu’en agissant en amont, Aliou Diallo œuvre à l’autonomie des femmes pour renforcer le pouvoir d’achat des ménages. Sa fondation Maliba finance notamment leurs projets, les forme à la fabrication et à la vente de produits d’hygiène ou encore équipe les coopératives féminines en matériel de production.

Le candidat à la présidentielle malienne a un plan pour l’école

Pour un impact encore plus large, Aliou Diallo se présente à la présidentielle prochaine avec un plan Marshall sous le bras. Cet ambitieux programme social et économique vise la reconstruction totale du Mali. Il consacre un important volet à l’éducation, avec la construction d’écoles et d’universités modernes sur tout le territoire national. Il contient également un plan de financement massif de l’entrepreneuriat – jeunes. Le PDG d’Hydroma figure parmi les favoris de ce scrutin à venir.

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