Grâce à son groupe Tesla, Elon Musk fait désormais l’objet d’une cour assidue de la part des dirigeants politiques mondiaux. Cette semaine, c’est le président turc et le premier ministre israéliens qui ont tenté de convaincre le milliardaire américain d’implanter une usine de production de véhicules électriques dans leur pays.
Elon Musk doit bien se sentir puissant et maître du monde. Et pour cause, tous les dirigeants mondiaux lui font la cour pour l’attirer sur leur sol. Le dernier en date, Recep Tayyip Erdogan, a eu une rencontre avec lui le dimanche 17 septembre, en marge du sommet de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Objectif : tenter de le convaincre d’implanter une usine Tesla en Turquie.
La France courtise aussi Elon Musk
Pour décider le propriétaire de X (ex Twitter), le président truc a mis en avant les avancées technologiques de son pays et sa vision sur le numérique et l’intelligence artificielle. Aussi, il a évoqué la présence sur le territoire national de plusieurs grands constructeurs automobiles tels Toyota, Ford, Renault et Fiat. En outre, il a rappelé que des sous-traitants turcs fournissent déjà des composants à Tesla et que la Turquie possède un constructeur de voitures électriques, Togg.
Si ces arguments sont sensés séduire Elon Musk, ce dernier n’en fait qu’à sa tête. Il implante ses usines là où bon lui chante. Ou plutôt, il se fie à son flair d’entrepreneur. Erdogan ne doit donc pas croire que la 8e usine de Tesla sera construite en Turquie. Cela d’autant que le milliardaire américain a l’embarras du choix. En effet, depuis qu’il a annoncé son projet de « méga-usines » à travers le monde, les demandes pleuvent sur son bureau dans la Silicon Valley.
La septième usine prévue au Mexique
Plusieurs dirigeants politiques mondiaux l’ont appelé à ouvrir sa prochaine usine dans leur pays. C’est le cas d’Emmanuel Macron, mais également des premiers ministres espagnols et canadiens. On note aussi l’intérêt d’Israël. Le mardi 19 septembre, son premier ministre a rencontré Elon Musk aux Etats Unis. Benyamin Netanyahu a évoqué plusieurs sujets, dont des projets d’intelligence artificielle et de création d’une usine Tesla en Israël.
Malgré leurs demandes incessantes, Elon Musk fait attendre toutes ces grandes puissantes. Il préfère installer ses usines Tesla dans des pays de diplomatie silencieuse. A l’image du Mexique, où l’entrepreneur a confirmé en mars dernier le projet de construction de sa 7e usine Tesla. Ce sera dans le nord du pays, près de Monterrey.
Tesla présent aux Etats Unis, en Allemagne et en Chine
Mais, le patron de Space X a un béguin pour l’Inde, où il y a une réelle opportunité de produire des véhicules électriques à bas prix. Ce pays a tous les atouts pour accueillir la 8e usine Tesla. En effet, c’est un marché gigantesque avec 1,4 milliard d’habitants. Et il n’y a pas d’énormes taxes d’importation imposées aux constructeurs automobiles. Par ailleurs, l’Inde s’est engagée dans une transition vers la voiture électrique.
Tesla doit en outre se dépêcher de s’y établir car les groupes chinois lorgnent aussi sur ce nouveau territoire. Mais les conflits politiques entre Pékin et New Delhi devraient profiter à l’entreprise d’Elon Musk. Pour rappel, Tesla possède deux usines aux Etats Unis et des « méga-usines » en Allemagne et en Chine. L’usine de Berlin, en particulier, bénéficie d’une extension pour atteindre une production d’environ 1 million de véhicules.