L’ancien patron emblématique du groupe américain de divertissement retrouve son poste, en remplacement de Bob Chapek deux ans seulement après son départ. Un retour destiné à redonner confiance au sein de l’entreprise.
C’est ce qu’on pourrait appeler un aller-retour express. Deux ans à peine après avoir quitté son poste de PDG de Disney, Bob Iger est déjà de retour, selon une annonce communiquée par le Conseil d’administration, dimanche 20 novembre, avec effet immédiat.
« M. Iger a accepté d’occuper le poste pendant deux ans avec pour de définir l’orientation stratégique d’une croissance renouvelée et de travailler en étroite collaboration avec le Conseil d’administration afin de trouver un successeur à la société à la fin de son mandat« , peut-on notamment lire dans le document publié par le groupe.
Retour inattendu
C’est un développement pour le moins inattendu. Car si Bob Chapek, prédécesseur, mais également successeur de Bob Iger était décrié au sein de l’entreprise, peu s’attendaient au retour en poste de ce dernier. D’autant qu’il aurait à plusieurs reprises exclu cette éventualité, à en croire le New York Times (NYT), citant ses proches.
L’homme de 71 ans a d’ailleurs exprimé son étonnement quant à ce retour dans un mail adressé aux employés et consulté par le NYT. Mais son choix n’a semble-t-il été sujet à question, à en juger par les mots de la présidente du Conseil d’administration Susan Arnold.
« Alors que Disney entame une période de plus en plus complexe de transformation de l’industrie, Bob Iger est particulièrement bien placé pour diriger la société. Il a le profond respect de l’équipe de direction avec laquelle il a pour la plupart travaillé en étroite collaboration jusqu’à son départ en tant que président exécutif il y a un 11 mois », a-t-elle déclaré.
Sortir du climat anxiogène
Celui qui a tenu les rênes de Disney entre 2015 et 2020 dans le cadre d’un séjour de 40 ans au sein du groupe, doit désormais s’employer à cicatriser les plaies causées par son prédécesseur à qui il avait placé son flambeau en 2020.
Durant son court mandat, Bob Chapek viré sans explication, s’est en effet illustré par nombre de décisions impopulaires. L’une d’elles concerne la position problématique de ne pas condamner une loi réprimant l’éducation sexuelle en Floride. Son revirement sur le sujet suite à la pression des employés, a fait perdre au groupe certains avantages fiscaux, à l’initiative du gouverneur Ron DeSantis.
Wall Street a par ailleurs peu goûté les pertes de 1,5 milliard de dollars, enregistrées par la division streaming de la société au troisième trimestre de l’année.