Licenciement en masse chez Meta

La maison-mère de Facebook a remercié 11 000 de ses employés, mercredi 9 novembre. La conséquence d’une conjoncture économique difficile corrélée à des ambitions chahutées de l’entreprise de la Silicon Valley.

Le groupe californien propriétaire de Facebook, Instagram et autres, a annoncé mercredi 9 novembre, le licenciement de 11 000 employés. Soit 13% de ses effectifs à travers le monde. Ces départs concernent presque tous les secteurs de l’entreprise, de la branche commerciale à celle relative au recrutement.

C’est l’une des coupes les plus importantes de l’histoire de l’entreprise désormais rebaptisée Meta, habituée à en croire le New York Times (NYT), à recruter en masse au fil de son histoire. Au point de compter fin septembre, 87 314 personnes en poste dans ses différents locaux.

« Je me suis trompé »

Mais le vent de la prospérité a semble-t-il tourné avec la crise du Covid-19. Les figures de la tech ne sont plus aussi florissantes. Rares sont désormais celles qui peuvent se targuer de résultats financiers encourageants. Meta en l’occurrence, va désormais de baisse de revenus en baisse de revenus.

Surtout, le pari du PDG Mark Zuckerberg d’une augmentation des recettes stimulées par la pandémie n’a pas tenu bien longtemps. « Malheureusement, cela ne s’est pas déroulé comme je m’y attendais. Non seulement le commerce en ligne est revenu aux tendances antérieures, mais le ralentissement macroéconomique, la concurrence accrue et la perte de signal publicitaire ont entraîné une baisse de nos revenus par rapport à ce à quoi je m’attendais. Je me suis trompé et j’en assume la responsabilité », a-t-il avoué dans une note partagée avec les employés.

Pari périlleux

Meta est ainsi contrainte de réduire profondément la voilure. Les employés déjà privés ces derniers mois de nombreux avantages tels que les services gratuits de lessive et de nettoyage entre autres doivent se montrer économes. Exit les embauches jusqu’à mars 2023 au moins.

L’entreprise va néanmoins poursuivre ses investissements dans le métavers, cet univers parallèle au monde réel vanté par Meta et de nombreux autres géants du web comme le prochain grand développement d’internet. Zuckerberg y est tellement convaincu qu’il a embarqué tout le groupe dans l’aventure.

Ce qui fait flamber les dépenses. Meta indiquait ainsi le mois dernier que le métavers avait jusque-là causé plus de trois milliards de pertes d’exploitation. De quoi irriter certains au sein du groupe qui selon le NYT, estiment qu’il s’agit d’une aventure sans lendemain.

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