Une femme laboratin manipulant une pipette.

Nosopharm : Jacques Dumas en mission de haute importance

 

Nosopharm, une entreprise française de biotechnologie  innovante, a récemment nommé Jacques Dumas en tant que nouveau président de son conseil de surveillance. L’ex dirigeant d’AstraZeneca et de Bayer Healthcare doit permettre au groupe de poursuivre le développement de son antibiotique NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques.

Déclarée par l’OMS comme l’une des dix principales menaces pour la santé publique, la résistance aux antibiotiques reste une cause majeure de mortalité au niveau mondial. En 2019, elle a fait au moins 1,27 million de morts, avec une part importante (59%) pour les agents pathogènes à Gram négatif multirésistants. Comme si cela ne suffisait pas, il n’y a eu aucune nouvelle classe d’antibiotiques efficaces contre ces agents pathogènes  depuis plus de 40 ans. En cause, l’énorme défi scientifique et économique que représentent la recherche et le développement de tels composés.

Trente ans d’expérience en R&D pour Jacques Dumas

Nosopharm, une entreprise française de biotechnologie dédiée à la conception de nouveaux médicaments anti-infectieux, a décidé de s’attaquer à ce problème majeur. En juin dernier, elle a procédé à la nomination de Jacques Dumas en tant que nouveau président de son conseil de surveillance, en remplacement de Jacques Biton, pour tenter de trouver un remède à ce fléau. Ce titulaire d’un doctorat en chimie organique de l’Université Paris VI bénéficie de 30 ans d’expérience en R&D. Il a passé 15 ans chez Bayer Healthcare à Leverkusen en Allemagne et à West Haven aux États-Unis, avant d’occuper plusieurs postes chez AstraZeneca entre 2007 et 2014. Il a notamment été vice-président de la stratégie au sein de l’unité des maladies infectieuses.

Jacques Dumas a aussi travaillé pour Tetraphase comme directeur scientifique pour l’étude des nucléosides ciblant le traitement de l’hépatite C et d’autres maladies virales. En 2020, il a regagné Arrakis, une société de biotechnologie innovante spécialisée dans la découverte de petites molécules ciblant l’ARN. Aujourd’hui encore, M. Dumas continue de superviser les activités de R&D de ce groupe toujours au titre de directeur scientifique. Fort de ce parcours, Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm est convaincu qu’il pourra aider son groupe à atteindre ses nouveaux objectifs que ce dernier s’est assignés.

Des résultats positifs des études toxicologiques précliniques

M. Villain-Guillot espère particulièrement qu’il facilitera les collaborations avec des partenaires industriels et universitaires de premier plan afin de développer le pipeline de Nosopharm. Aussi, s’attend-t-il à ce qu’il réalise avec brio le prochain tour de financement de l’entreprise. Et surtout qu’il fasse avancer ses programmes prometteurs de découverte de médicaments contre les maladies infectieuses. Il s’agit principalement du programme phare NOSO-502 qui doit aller jusqu’à la phase 1 des essais cliniques.

Nosopharm a annoncé en juin dernier l’achèvement et les résultats positifs de ses études toxicologiques précliniques pour cet antibiotique first-in-class dédié au traitement des infections nosocomiales multirésistantes. Le groupe a noté avec satisfaction que le NOSO-502 inhibe le ribosome bactérien grâce à un nouveau mécanisme d’action qui le rend actif contre les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes. Et cela quel que soit leur profil de production de carbapénémases. Ce qui constitue une source d’espoir pour le monde de la recherche médicale.

D’autres nominations au conseil de surveillance

En cas de succès de la prochaine étape, l’utilisation clinique de cet antibiotique offrira une nouvelle option aux médecins pour le traitement des patients. Jacques Dumas a dit être confiant que la plateforme unique de découverte de médicaments de Nosopharm, basée sur Photorhabdus et Xenorhabdus, permettra de découvrir des anti-infectieux first-in-class et d’aider à lutter contre l’antibiorésistance.

Notons que le nouveau président du conseil de surveillance, Jacques Dumas, a été nommé en même temps que d’autres personnes. En effet, l’organe accueille aussi Laurent Fraisse en tant que membre indépendant, en remplacement de Marie-Paule Richard, et Sandra Dubos à la place de Gwenaël Hamon au titre de représentante de Kreaxi, un des investisseurs de Nosopharm. En outre, Martin Lauriot Prevost rejoint le conseil de surveillance comme investisseur historique.

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