Des avions d'Air France sur la piste d'atterissage.

Air France-KLM : le groupe négocie des soutiens financiers pour redécoller

 

A cause de la crise du coronavirus, les activités d’Air France-KLM sont pratiquement à l’arrêt. Son directeur général, Ben Smith, a indiqué vendredi que le groupe négocie avec les Etats français et néerlandais des soutiens financiers, notamment des garanties bancaires. Mais les banques seraient réticentes à prêter.

Il faudra deux ans pour revenir au même niveau que 2019

A l’instar de tout le secteur du transport, Air France-KLM connait de sérieuses difficultés depuis plusieurs semaines à cause de la pandémie du coronavirus. En l’absence de recettes, le groupe franco-néerlandais perd 25 millions d’euros par jour et Air France n’a aujourd’hui des liquidités que pour tenir jusqu’à début juin. Il y a quelques jours, il était encore question d’assurer une offre très ambitieuse en juillet et en août. L’alliance entendait remettre en ligne 70 à 80% de l’offre en sièges long-courriers initialement prévue cet été avant la crise du Covid, 80 à 90% sur le moyen-courrier et 65 à 75% sur le court-courrier. Malheureusement, il sera difficile d’atteindre cette ambition au regard des pertes et de la durée de la pandémie.

Le directeur général d’Air France-KLM, Ben Smith, estime à présent qu’il faudra deux ans pour revenir au même niveau que 2019. « En l’absence de financements complémentaires, un besoin de liquidité est attendu au troisième trimestre 2020 », a-t-il prévenu dans un communiqué. C’est pourquoi, il a engagé des discussions approfondies avec les gouvernements français et néerlandais, ainsi que des institutions financières « afin de disposer des ressources qui leur permettront de sécuriser et soutenir les niveaux de liquidités adéquats, par tous les moyens ».

Des licenciements en vue ?

Il y a deux demandes à l’Etat français pour obtenir des prêts garantis, l’un à court terme (4 à 5 mois) et l’autre pour couvrir les 12 à 18 prochains mois. Mais, les banques se montreraient réticentes à prêter avec une garantie de l’Etat sur 75% des prêts. Selon des pilotes, Ben Smith chercherait à obtenir un niveau de cash non plafonné garanti à 90% par l’Etat. Le dirigeant canadien ne verrait pas d’un bon œil la nationalisation d’Air France, une option qui ne serait pas une réponse aux besoins de cash du groupe à court terme.

Si l’Etat garantit les prêts à Air France, il pourrait exiger au groupe de ne pas licencier. Pour l’instant, la direction ne prévoit pas de licenciements. Elle pourrait néanmoins supprimer le quart de la flotte d’ici à la fin de l’année.

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