PSA a publié mercredi de nouveaux résultats annuels records. Le succès des très rentables SUV du constructeur et le redressement spectaculaire de sa division Opel Vauxhall éclipsant ses échecs sur le marché chinois.
PSA, en cours de fusion avec Fiat Chrysler, a fait état mercredi de nouveaux résultats records en 2019. L’an dernier, le constructeur automobile a enregistré un bénéfice net en hausse de 13,2 % à 3,2 milliards d’euros (+13,2%), malgré la baisse du marché automobile mondial. Le groupe aux cinq marques (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) a également publié un chiffre d’affaires record, à 74,7 milliards d’euros (+ 1 %) et révélé une marge opérationnelle historique à 8,5 % des ventes tant pour l’ensemble du groupe (+ 0,8 point) que pour la seule division automobile (+ 0,9 point).
« Nos résultats aujourd’hui prouvent la durabilité de notre performance »
Il s’agit de la deuxième année record successive pour PSA qui tire les bénéfices d’une stratégie centrée sur les ventes rentables au détriment des volumes. Le groupe avait déjà publié en janvier des ventes en recul de 10 % l’an dernier, à près de 3,5 millions de véhicules.
« Nos résultats aujourd’hui prouvent la durabilité de notre performance et notre capacité à construire une croissance rentable malgré la faiblesse des marchés mondiaux », a déclaré le directeur financier Philippe de Rovira au cours d’une téléconférence de presse.
Le projet de fusion avec FCA attendu avec impatience
PSA s’attend en 2020 à une baisse de 3% du marché automobile en Europe, de loin son principal marché depuis l’effondrement de ses ventes en Chine. Dans l’Empire du milieu, ses deux co-entreprises ont enregistré un solde négatif de 700 millions d’euros environ en 2019. PSA a annoncé des mesures de réduction des coûts pour redresser la situation.
Cité dans un communiqué, le président du directoire Carlos Tavares s’est dit « impatient » d’entrer maintenant dans une nouvelle ère avec le projet de fusion avec FCA, objet d’un protocole d’accord engageant depuis décembre.
Ce projet permettra à PSA de compenser son ultra-dépendance à l’Europe en s’appuyant sur la force de FCA aux Etats-Unis ainsi qu’au Brésil, l’un des rares marchés où le constructeur français anticipe une croissance en 2020.
Une prime d’intéressement promise aux salariés
A la faveur de ces bons résultats de 2019, PSA a annoncé qu’il versera à ses salariés aux plus faibles salaires une prime d’intéressement de 4 100 euros. « Les résultats records (…) nous permettent de faire en sorte que les primes d’intéressement et de participation versées à nos salariés soient elles aussi en augmentation. Nos salariés qui ont les salaires les plus bas, inférieurs à deux fois le smic, vont recevoir 4 100 euros » soit « environ deux mois et demi de salaire », a dit Carlos Tavares.