Les dirigeants européens ont décidé mardi de proposer les candidatures d’Ursula von der Leyen, Charles Michel, Josep Borrell et Christine Lagarde pour les « tops jobs » de l’Union européenne. Exit donc Frans Timmermans et Margrethe Vestager, un temps pressenti pour occuper l’un des quatre postes. Ils se contenteront d’épauler d’Ursula von der Leyen.
La présidence du Parlement reviendra à un socialiste
Les dirigeants européens ont proposé mardi la candidature d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission et choisi Charles Michel comme président du Conseil, Josep Borrell comme Haut représentant aux Affaires étrangères et Christine Lagarde comme présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a annoncé le président du Conseil, Donald Tusk.
Ursula von der Leyen, ministre allemande de la Défense, est membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et proche de la chancelière Angela Merkel. Le Premier ministre belge, Charles Michel, est libéral, tandis que le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, est socialiste. Quant à Christine Lagarde, c’est une dirigeante chevronnée, actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI).
Donald Tusk a ajouté que le Conseil espérait l’élection à la présidence du Parlement d’un socialiste pour un premier mandat et un membre du Parti populaire européen (PPE) pour un second.
L’Allemagne et la France ont pris les postes clés
L’actuel président du Conseil européen, s’est en outre félicité d’un «parfait équilibre entre les sexes» avec deux hommes et deux femmes. C’était d’ailleurs une exigence du Président français, Emmanuel Macron, qui a proposé le nom d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission. Cette candidature permettait d’ouvrir la voie à la Française Christine Lagarde pour prendre la tête de la Banque centrale européenne (BCE). Aussi, le ticket von der Leyen/Lagarde permet à la France et à l’Allemagne d’obtenir chacune un poste européen d’envergure, et à la droite européenne de conserver la tête de la Commission.
« Cette proposition est profondément décevante pour nous »
Tout le monde n’est pas pour autant satisfait de ces candidatures aux « tops jobs ». Il y a d’une part les pays de l’Est qui s’estiment lésés. En effet, les quatre dirigeants sont tous issus d’Europe de l’Ouest. Ceux de l’Est devraient maintenant se contenter de la présidence du Parlement européen, sur lequel les eurodéputés se prononcent mercredi à Strasbourg. Le nom du socialiste bulgare Sergueï Stanichev circule.
D’autre part nous avons le groupe des socialistes et démocrates (S&D) au Parlement européen qui s’est dit profondément déçu des choix du Conseil pour les postes clés de l’Union européenne. « Cette proposition est profondément décevante pour nous. Notre groupe est resté ferme dans la défense de la démocratie européenne et (…) du processus de Spitzenkandidat, et nous ne voulons pas qu’il meure », a déclaré Iratxe Garcia, présidente du groupe, dans un