Les chasseurs de la région de Ségou ont annoncé la semaine dernière qu’ils soutenaient la candidature d‘Aliou Boubacar Diallo à la présidentielle malienne du 29 juillet. Il s’agit d’un important ralliement pour le candidat d’ADP-Maliba : les chasseurs de Ségou soutenaient jusqu’alors le RPM du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta.
« Tous les chasseurs de l’association Benkady de la région de Ségou soutiennent la candidature d’Aliou Boubacar Diallo », a annoncé à la presse Daba Diarra, guide de la confrérie des chasseurs de l’association Benkady de la région de Ségou.
L’association des chasseurs de Ségou regroupe l’ensemble des chasseurs des cercles de Ségou, de Baraouéli, de Niono et de San Tomian. Il s’agit de l’une des associations les plus puissantes et les plus influentes de la région de Ségou.
Selon Daba Diarra, les chasseurs de Ségou se sont ralliés à la candidature d’Aliou Boubacar Diallo en raison du programme de rupture porté par le candidat d’ADP-Maliba, axé sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la lutte contre le chômage ainsi que le retour à l’intégrité territoriale du Mali.
Autant de messages et de défis urgents qui ont poussé Aliou Boubacar Diallo, un riche homme d’affaires, néophyte en politique, à se lancer dans le grand bain de la présidentielle. Fort de ses succès entrepreneuriaux, et écœuré par la déliquescence de la situation au Mali, M. Diallo a choisi de se présenter face à IBK, qu’il avait pourtant soutenu en 2013 au nom de la paix.
Cinq ans plus tard, le gouvernement malien a été incapable de régler la question sécuritaire qui gangrène le Nord et, de plus en plus le Centre, du pays. Dans le même temps, la situation socio-économique s’est dégradée, et le régime d’IBK s’est retrouvé mêlé à nombre de scandales politico-financiers.
Une situation qui explique les nombreux ralliements dont a bénéficié ces dernières semaines Aliou Boubacar Diallo, dont la candidature est plébiscitée par nombre de dignitaires religieux (notamment par le Chérif de Nioro), des dirigeants politiques et des représentants de la société civile.