Après la SNCF, la compagnie aérienne Air France continue ses périodes de grève, entamées début 2018. Les employés du groupe réclament une augmentation de salaire de 6 %, et de 10,7 % pour les pilotes. Face à ces réclamations, Jean-Marc Janaillac, directeur de Air France-KLM a répondu par la négative. Pour protester, tous les corps de métier ont présenté leur calendrier de grèves. Mais à quel prix se font-elles ?
Ce mardi, la compagnie Air France a présenté sa première estimation du mouvement social qui l’agite. « L’impact sur le résultat d’exploitation d’Air France des sept jours de grève entre le 22 février et le 11 avril est estimé à 170 millions d’euros », a annoncé la direction, à l’occasion de la publication de son trafic pour le mois de mars.
Les syndicats des salariés appellent à plusieurs jours de grève, notamment les 17, 18, 23 et 24 avril prochains. Le taux de 75% des vols assurés en moyenne mardi était semblable à celui des quatre premiers jours de grève. Il était de 70% samedi, pour la cinquième journée de mobilisation. Dans le détail, le groupe aérien a anticipé le maintien mardi de 65% des vols long-courriers, 73% des moyen-courriers depuis et vers Roissy, et 80% des court-courriers à Orly et en région.
Du côté de la SCNF, impactée par la grève des cheminots depuis le 2 avril dernier, Guillaume Pépy, directeur du groupe ferroviaire, a annoncé une estimation du montant du préjudice. « Il élève déjà à une centaine de millions d’euros », selon lui, au quatrième jour d’un mouvement social en pointillé, alternant deux jours de grève et trois jours de travail. Cette mobilisation inédite et très pénalisante pour les voyageurs doit s’étendre jusqu’au 28 juin prochain.