L’Observatoire du fait religieux en entreprise a délivré son enquête annuelle réalisée par Randstad ce mercredi 26 septembre. Le directeur de l’organisme précise qu’ « en entreprise, les faits religieux sont majoritairement peu problématiques ». Cependant ils sont en hausse.
C’est la sixième étude faites par l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) en partenariat avec l’institut Randstad. C’est le quotidien La Croix qui a été en charge de la publication. Première conclusion de l’enquête, « l’expression de l’appartenance religieuse se banalise sur le lieu de travail ».
65% des sondés ont déclaré constater l’existence de faits religieux sur leur lieu de travail, un résultat stable par rapport à 2016 et 2017. L’enquête considère comme « fait religieux » plusieurs éléments comme des demandes d’absences pour des fêtes, le port de signes comme le voile, les prières pendant les pauses, la stigmatisation, le prosélytisme ou refus de travailler avec une femme par exemple. La proportion de sondés déclarant constate régulièrement le fait religieux est passée de 34% en 2017 à 29.5% en 2018.
Lionel Honoré, directeur de l’Ofre souligne cependant que « ce qui est assez marqué, par rapport aux années précédentes, c’est l’existence de deux réalités : la plupart des entreprises arrivent de mieux en mieux à gérer le fait religieux, tandis qu’une minorité d’entreprises concentrent le plus de conflits et sont dans une situation inquiétante ».
Si toutes les religions sont concernées par ces problèmes, l’islam reste majoritaire dans ces faits religieux soulignés selon l’étude et ce principalement dans « les zones périurbaines des grandes métropoles » et dans les « secteurs à forte main d’oeuvre comme l’industrie, la grande distribution, le bâtiment, le transport ».